lundi 31 décembre 2007

Bonne année!

Je prends juste une minute pour vous souhaiter à tous une bonne année 2008 !
Embrassades virtuelles (mais bien senties) sous le gui virtuel (juste là, aux dessus de nous ;) )

vendredi 28 décembre 2007

Encore des poires




L'aquarelle d'hier.

jeudi 27 décembre 2007

Des poires



(Les couleurs ressortent plus criardes qu'en vrai - je n'arrive pas à jouer assez bien du Photoshop pour corriger la chose)




Le peintre du dimanche n'avait pas touché à ses pinceaux depuis 6 mois. Quel plaisir de les ressortir, même pour peintre sur un bout de papier aquarelle bon marché récupéré (d'où la pliure du milieu).



Une de mes bonnes résolutions pour 2008 : plus de dessin et plus d'aquarelle.

Une autre bonne résolution (enfin, pour moi, peut-être pas pour vous) : publier presque tout dans cette section du blog, réussi ou pas, abouti ou pas, exception faite de ce qui sera complètement raté (dans le genre "grossière erreure de perspective" ou "tache de peinture inopinée"). De toutes façons, ce que je trouve raté me semble souvent intéressant avec le recul du temps, alors qu'à l'inverse, ce que j'estime réussi me paraît souvent mauvais après un moment. Je veux sortir de ce piège à cons qui constiste à m'épuiser en exercices et en brouillons qui drainent l'énergie sans mener nulle part. Je pense que cela devrait me motiver.

Encore une autre bonne résolution : prendre enfin un cours d'aquarelle. Cela me fait peur, parce que je ne sais pas dessiner. Mais bon, difficile d'espérer progresser sans cela. C'est bien, les bouquin, mais ce serait encore mieux de bénéficier de l'expérience d'un professeur.

lundi 24 décembre 2007

Meilleurs vœux à tous!









J'ai eu un peu de temps, hier en fin de soirée, pour commencer à faire mes cartes de voeux. J'ai pu en faire un douzaine et j'aimerais bien en faire six autres aurjourd'hui. En voici quelques unes.

J'en profite pour vous souhaiter mes meilleurs vœux de bonheur et pour vous dire à que point j'aime vous lire, ici et sur vos blog respectifs. Je n'oublie pas le ou les lecteurs silencieux, il y en a au moins un ;)

Embrassades virtuelles (mais bien senties) sous le gui virtuel ;)










dimanche 23 décembre 2007

Ça flirt dangereusement avec le scrapbooking

Mes emballages cadeaux recyclés (callis ratées recyclées) et recyclabes. Mais pas si écolos en fait : les boîtes de bois viennent de Chine.








J'en ai d'autres un peu plus trash, mais j'ai eu d es problèmes avec le vernis. Je vais essayer de les sabler délicatement en de rajouter un vernis moins transparent pour cacher un peu le premier, on verra si elles sont récupérables.


samedi 22 décembre 2007

Franchement!











Que la perception soit relative au point de vue de l’observateur, c’est une évidence.



Qu’elle porte la marque de la culture du sujet percevant, je le veux bien.



Qu’elle soit déterminée en profondeur par le langage, soit.



Mais qu’en passant à côté d’F2 en train de faire la moue devant sa quiche aux asperges, l’Encrier remarque sans ironie et le plus sérieusement du monde qu’elle « ressemble à Jack Nicholson dans Vol au-dessus d’un nid de coucou » et que devant ma face ahurie, il précise : « oui, tu sais, juste après l’opération, quand il fait semblant d’avoir été lobotomisé », ben là, laissez-moi être sceptique!








Hamtaro


L’Encrier était revenu de l’animalerie en me disant que les rats étaient plus doux que les hamsters, qu’ils mordaient moins. F1 ne jurait plus que par la beauté des rats. F2, qui a un peu peur des animaux, se taisait. Et moi qui, de guerre lasse, avait fini par dire « oui, va pour des hamsters », moi qui n’ai jamais rien voulu savoir de garder des rongeurs à la maison, ben voilà qu’on voulait que je me rallie à ça!


Depuis toujours, mes cauchemars sont peuplés de rats. Je les hais, j’en ai une phobie indicible, tout comme de leurs consœurs souris. Mais l’Encrier me répétait que ces rats-là étaient bien différents de ceux qu’on voit à la télé, que ce ne sont pas des gros rats d’égout mais de petits rats tout mignons et m’enjoignais d’aller les voir moi-même au magasin, sans parti-pris.


Tâchant de faire tabula rasa de tous les griefs que je pouvais avoir contre les rongeurs et en particulier contre les rats, je me suis rendue à l’animalerie qu’il avait visitée avec nos deux filles.

Eh bien laissez-moi vous dire que les petits rats mignons qu’il a vu, c’était les bébés. Ils n’étaient pas si mignons que ça, d’ailleurs! Quand aux parents que l’Encrier n’avait manifestement pas vus, que juste à les apercevoir, je me suis sentie défaillir. J’ai quitté rapidement la boutique sans demander mon reste.


Pas de rats, donc. Il fallait s’en tenir aux hamsters.



C’est donc une F1 qui ne se sentait plus de joie que j’ai amenée, hier, à l’animalerie pour aller chercher les deux hamsters promis : Télécommande et Sourissimo. Elle ne marchait pas, elle flottait à deux pieds du sol ma belle F1. Lorsque nous sommes arrivées devant les cages pleines de hamsters, ben devinez quoi? J’ai été conquise! Ces petites bêtes là sont vraiment jolies et toutes mignonnes. Elles ressemblent plus à des petits lapins angoras qu’à des souris. Pas de museau de souris, pas de queue de souris, rien qui rappelle le rat. J’étais au moins aussi excitée que F1 et j’aurais voulu qu’on les prenne tous! Mais la vendeuse nous a dit que deux hamsters dans la même cage, ce n’était pas possible. Même deux femelles ne pourraient cohabiter sans se battre. Nous avons donc décidé de n’en prendre qu’un seul pour l’instant, quitte à acheter une deuxième cage plus tard.


F1 a choisi un joli hamster roux et nous avons quitté l’animalerie en dansant, bras-dessus, bras-dessous. On était si excitées qu’on a oublié de demander à la vendeuse si on partait avec un mâle ou une femelle. Pas grave, on est bien contentes.

Ma fille est la maman du hamster, ce qui veut dire que je deviens grand-mère. Ça m’a fait tout drôle au début, mais on s’habitue vite.

Le nouveau membre de la famille C.-P. a été nommé Hamtaro. F2 a renoncé à Télécommande, et F1 trouvait, finalement, que Sourissimo ne convenait pas tellement pour un hamster.


J’aime voir F1 si heureuse. Elle ne s’en peut plus.



Grisou non plus ;-)

vendredi 21 décembre 2007

La guitare





On dit que le père Noël apporte des cadeaux aux enfants sages. Si c’est vrai, impossible qu’il puisse décevoir F2! Cette petite-là, c’est du bonbon. Pleine d’humour, spirituelle, douce, enjouée, F2 est pleine de petites attentions pour tout un chacun, et ça, toujours sans arrières pensées. Elle a toujours le mot gentil à la bouche, même pour son tyran (F1), et sert à chacun la parole d’encouragement quotidienne. Compatissante, elle est chaque fois bouleversée du malheur des autres, pleure pour sa sœur qui a perdu quelque chose qui ne l’intéresse pas, elle. Elle ne fait peut-être pas encore ses nuits, ma Doudou qui ne m’a pas laissé dormir 3 heures d’affilée depuis sa naissance, mais je vous assure, elle a vraiment l’art de le faire oublier.

Toujours est-il qu’F2 a rencontré, cette semaine, le Père Noël à sa « petite école ». Je me demandais bien comment cela se passerait. À ma grande surprise, F2, si timide devant les étrangers, a été complètement séduite par le Père Noël. Elle est monté sur ses genoux, lui a parlé et lui a demandé « une guitare ». Ils ont même rigolé ensemble, imaginez!

De retour à la maison, il n’y en avait plus que pour le Père Noël et pour l’atelier de jouets (ou elle aimerait bien travailler lorsqu’elle sera plus grande). « Maman, je suis tellement heureuse que je vais pleurer de joie! », « Maman, je suis tellement contente, j’ai envie de grimper sur le comptoir et de sauter en bas » (ça, c’était du F1 tout craché, mais F2? Ma F2???) « Maman, quand le Père Noël va venir chez nous, je vais aller m’asseoir sur ses genoux. Et puis je m’"assoirai" sur le sofa juste à côté de lui. Je serai aussi à côté de toi et je te donnerai la main. »

Et la guitare, me direz-vous?

Hum, la guitare…

Eh bien, j’avais déjà acheté tous les cadeaux pour les enfants. Et là ça, cette demande d’une enfant sage au Père Noël, et la mère qui ne savait plus que faire. Sur le coup, je me suis dit que ça lui passerait, elle a tout juste 3 ans(1), elle aura oublié demain. Mais le lendemain, re-Père Noël au centre d'achats et re-guitare. Re-guitare par-ci, re-guitare par-là, re-guitare à l'épicerie, re-guitare dans l'auto, chez le coiffeur, dans le bain et chez Mère-grand et jusque dans son lit le soir. Re-guitare, re-guitare, re-guitare toute la journée et toute la soirée.

Et puis, hier matin, chez Winners où je cherchais un cadeau pour le professeur de F1, au détour d’une allée je la vois, là, toute seule sur un grand présentoir, la guitare de F2 qui attendait que je la prenne! Le Père Noël avait dû la déposer là pour moi. Il n’en restait plus qu’une, une jolie guitare petite de 36 pouces, pas trop cher, qui avait l'air de très bien fonctionner. Quelque chose à mi-chemin entre le jouet et l'instrument potable. Ben foi de Mère Noël, elle l'aura sa guitare, ma Doudou!

(1)(1) Vous êtes tannés que je le répète, je sais.

(2) Ben oui, je me suis en partie autoplagiée. J'espère que Mme Poppins ne m'en voudra pas d'avoir repris le commentaire laissé sur son blog. Comme elle a l'air plutôt chouette, je ne m'en fais pas trop ;)

jeudi 20 décembre 2007

« Adeptes du compostage, je vous ai compris »

― dixit F1, qui a trouvé la solution à tous vos problèmes.


Parce que chacun sait que l’hiver, le composteur familial déborde bien avant que ne redémarre l’activité bactérienne et qu’on ne sait plus où gérer son stock de restes de table végétariens, et parce que chacun sait qu’à l’école, les restes de collations sont impunément jetés à la poubelle (de même que tout le papier utilisé, les immenses contenants de styromousse dans lesquels sont servis les repas du traiteur qu’il faut vraiment boycotter),


F1 vous propose sa toute nouvelle invention : le composteur d’appoint, portable, portatif.



Tadam !!!!








En quelques semaines à peine, j’ai trouvé là de quoi nourrir au printemps les 200 rosiers du jardin. Bien au chaud, les collations de vos chers écoliers s’y composteront bien, et rapidement.

Fini de se faire c… à retourner la pile à la fourche. En marchant, courant, sautant, en fouillant pour chercher ses affaires qu’il transportera en même temps dans ledit composteur qui pourra toujours faire office de sac d’école, votre enfant s’en chargera à votre place. J’ai percé quelques trous d’aération supplémentaires, question d’activer le processus de décomposition, et je me suis rendue compte que le composteur d’appoint-portable-portatif pouvait également assurer la sécurité de nos enfants en tenant les prédateurs sexuels à bonne distance. Au début de l’expérience, je me demandais si je n’assisterais pas à l'isolement progressif de F1. J’ai été surprise constater qu’elle n’a jamais été ostracisée par ses paires qui n’ont jamais une seule seconde semblé incommodés par le fumet de ferme qui collait aux baskets de ma fille dans tous ses déplacements. J’imagine que ce que nous découvrons là est bien connu de toute cette génération montante d’écologistes pragmatiques qui se livre massivement à des pratiques culturelles respectueuses de l’environnement naturel, mais pas forcément de l’environnement social.

Je vous laisse, je cours au bureau des brevets.

Politiciens de tous les pays, recyclez-vous!



Encore une fois, le Canada fait figure de proue! Même chez nos voisins du Sud, j'ai peine à imaginer quoique ce soit de semblable.

J'ai reçu cette carte publicitaire deux fois cet été. Nos amis politiciens seront heureux d'apprendre que la succursale d'Herbal Magic, rue Wellington, est située juste en face des bureaux de Patrimoine Canada. C'est l'Encrier qui m'a appris cela. Il sait de quoi il parle ;)

L'avenir sourit donc à ceux et celles qui savent nouer de bonnes relations ;)







Ce billet a encore une fois été inspiré par Femme libre, à qui j'impose peut-être, sans l'avoir consultée, ces "écrits à quatre mains".

mercredi 19 décembre 2007

J’ai le goût des hommes plus vieux!


Je sais qu'à la lecture de ce titre, certains auront aujourd'hui une impression de déjà lu et j’avoue, je ne suis qu’une vile plagiaire qui reprend, avec quelques modifications mineures, le billet publié par Femme libre ce matin (ici). J'adapte, c'est tout. Merci, Femme libre, de me permettre de me libérer et de sortir enfin du placard en révélant publiquement que j’aime les vieux.

Quand votre conjoint a presque trois ans de moins que vous, vous lorgnez en direction des plus vieux :) Voici donc celui pour lequel je n’hésiterais pas une seconde à quitter conjoint, chat et enfants :

Ciaran Hinds qui incarne ici Carl, dans Munich (Spielberg).


Qui dit mieux ??

Vous dirais-je mesdames, qu'en plus on a la chance de le voir nu dans Munich???

Il a 54 ans, mais il en fait bien 65, ce que je trouve très sexy. J’adore tout de lui : ses yeux, sa voix, son accent, sa façon de bouger. Ses lèves un peu sévères, si différentes de celles que j’embrasse soir et matin (jamais contentes de ce qu’on a!)


(Attention, Femme libre, je vous ait à l'œil - ce n'est pas parce que je regarde ailleurs que vous pouvez en profiter!)

L’Encrier, ne m’en veut pas, je ne pouvais vivre plus longtemps dans le mensonge. Lui, ce n’est qu’un fantasme, toi je t’aime, et pas seulement pour ton corps.

SVP. Ce bref réveil, ne me dites pas que je suis matante. Le concept de matante et celui de ononcle ne sont pas du tout symétriques. Il y a d’ailleurs eu une discussion fort instructive là-dessus sur le blog de Chroniques blondes.


Une dernière photo ? ;)

Y'a rien comme un bon peplum pour chavirer une femme ;)



On verra bien si l'Encrier sort de sa réserve de lecteur silencieux ;)


L’heure élue peut beaucoup...


L’heure élue peut beaucoup.

Ainsi les étourneaux

Avec leurs cris de joie

Quand au pays des oliviers

À l’étranger délicieux,

Au val

Le soleil brûle,

Et le cœur de la terre

S’ouvre, aux lieux où

Des pays en incandescence

Les fleuves vont autour

Des collines de chênes,

Et sous les danses du dimanche

Accueillants sont les seuils

Dans la rue toute enguirlandée.

Ils ont le sentiment, pourtant, de la patrie

Quand droit de la pierre rouie

Ruisselle l’argent des eaux

Et le vert sacré apparaît

Sous les molles prairies de la Charente,

La sagesse du sens les avertit. Mais quand

L’air se déchire et de son souffle aigu

Le vent du nord fait perspicaces

Leurs yeux, ils s’envolent alors.



Hölderlin, trad. Abel Guerne

mardi 18 décembre 2007

« Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie »


ou La minute existentielle



C'était une excellente journée aujourd'hui. Une de celles qui nous comblent, une de celle où on est si heureux qu'on se sent d'attaque à se mesurer à l'univers tout entier.


Et puis on entre à la maison, on ouvre l'ordi et on tombe sur ça :


http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/12/18/001-galaxies-trounoir.shtml


Ben oui, pendant ce temps, j'avais oublié qui y a des mondes entiers qui se font dévorer. De l'écrire, on ne peut pas dire que ça soulage, ça rappelle encore que tant de mondes conscients se sont effondrés. Enfants d'Auschwitz, du Rwanda, sida, de la famine, le trou noir les a happés comme tous ceux qui sont apparus avant nous sur cette terre.


Pour ou par quels noirs desseins l'Univers s'acharne-t-Il à toujours vouloir me rappeler qu'il est sans cœur, sans tête et sans dieu, et que nous sommes si peu de choses, allez!


(« Si, par exemple, une pierre est tombée d'un toit sur la tête de quelqu'un et l'a tué, ils démontreront que la pierre est tombée pour tuer l'homme, de la façon suivante : Si, en effet, elle n'est pas tombée à cette fin par la volonté de Dieu, comment tant de circonstances (souvent, en effet, il faut un grand concours de circonstances simultanées) ont-elles pu concourir par hasard? Vous répondrez peut-être que c'est arrivé parce que le vent soufflait et que l'homme passait par là. Mais ils insisteront : Pourquoi… » (et blabla blablabla) Le copain Baruch, Ethq, Appendice à la première partie. )


T'es où, Spinoza, chaque fois que j'ai besoin de toi ???

PS. On inaugure un nouveau libellé : « Medley existentiel ».

PPS. Il ne faut pas trop s'inquiéter, tout cela n'est en fait que la conséquence du manque de lumière qui à ce temps de l'année produit des déprimes passagères. Et puis les hormones aiment se cacher derrière le masque du vertige existentiel. Faire la généalogie du vertige existentiel pour n'y retrouver qu'une carence en photons ;)

PPPS. Bon ben ça n'a pas duré, je viens de me requinquer en écrivant le PPS.

PPPPS. Force est de constater que ça ne m'en prend pas beaucoup (cf. PPPS) pour oublier la misère de mes semblables et tous les drames qui se jouent dans ce vaste univers.

PPPPPS. Le constat fait en PPPPS. devrait-il être interprété comme le signe de la superficialité de mon sens moral ou celui de la santé de mon organisme plein de résilience, toujours prêt à retomber sur ses quatre pattes?

lundi 17 décembre 2007

Aragon & Ferrat, Aragon & Brassens (nouvelle mouture)

Rien n'est précaire comme vivre

C'est probablement ma chanson préférée. Notre CD ne fonctionne presque plus à force d'avoir joué dans le lecteur de l'auto. Durant les longs trajets, je ne conduis pas, je regarde le paysage avec mes verres fumés jaunes sur le nez (complètement accro aux verres fumés jaunes qui font voir un monde encore plus radieux) ou alors, je ferme les yeux et j'écoute ce qu'on aura amené pour la route. Mais dans la pile de disques, il y a toujours Ferrat chante Aragon.



Désolée pour l'horrible diaporama qui accompagne :(


Ajouté un peu pus tard :

Hortensia (Avec ou sans chichi) vient de m'écrire que sa chanson préférée est "Il n'y a pas d'amour heureux" (texte d'Aragon chanté par Brassens). C'est vrai qu'elle est sublime! Finalement, c'est peut-être celle que je préfère aussi, je ne sais plus et c'est tant mieux :)





Un billet conçu en duo ;)
Merci Hortensia.


PS. Puisqu'on y est, je cherche Muss es sein de Ferré quelque part sur le web. Je ne trouve que des versions italiennes. Pas mal, mais j'aimerais faire un lien vers une version française. Je n'ai pas vraiment le temps ni le goût de faire un diaprama kitch pour l'uploader sur Youtube, si quelqu'un savait où trouver ça, ça serait formidable.



Cricri (les couleurs de Cricri) ayant proposé du Brel dans les commentaires, j'intègre au billet le premier fichier de cette entrevue très connue, mais toujours agréable à revoir :)




On peut trouver la suite de l'entrevue en plusieurs fichiers sur dailymotion.fr

Merci à cette nouvelle collaboratrice ;)

dimanche 16 décembre 2007

Cinéma


Pendant que je suis affairée à changer le bocal du nouveau membre de la famille ― un poisson Beta que F1 a reçu la semaine dernière pour son anniversaire et dont je me ne souviens plus du nom, mais que nous appellerons Mistigri pour les besoins du blog ― F2, debout à côté de moi, se prend soudainement la tête à deux mains :


― Ah zuuuuuut!!!! Z'ai encore oublié de regarder Les Simpson!


― ???????????????


Et puis l'étonnement fait brusquement place au fou rire : cette petite fille d'à peine 3 ans qui n'est pas capable de regarder Caillou sans détourner la tête et supplier en hurlant qu'on change de poste dès qu'il y a un passage violent du genre : « Oh! oh! j'ai fait une bêtise, Papa ne sera pas content! », cette petite fille-là ne regarde certainement pas Les Simpson. Seulement, elle a été prise en flagrant délit de je-me-fais-mon-cinéma-intérieur-en-rêvant-que-je-suis-une-ado, sans se rendre compte qu'elle le faisait à haute voix.


L'Encrier, qui pellete pendant que je me prélasse, entre pour prendre une pause.


Entre deux fous rires, j'hoquète :

― T'as entendu ça, l'Encrier? Ta fille se fait du cinéma.


Mortifiée de s'être ainsi donnée en spectacle, la petite se laisse glisser contre le mur jusqu'au sol en se cachant la tête sous son épaule.


Je sais, je l'élève à la dure ;)


samedi 15 décembre 2007

Dis papa, dis papa, dis-moi pourquoi…


(Sara) ― Papa, c'est normal que Michael Jackson chante comme une fille?

― Ben y'en a des hommes qui arrivent à chanter comme ça : tu sais le gros bonhomme des Neville Brothers, il chante avec une voix aiguë alors que le petit chante avec une grosse voix grave…

― Mais ce que je veux savoir, c'est si c'est normal.

― Normal ?... j'avoue que je ne sais pas trop comment ils s'y prennent pour chanter comme ça…

― Mais est-ce que c'est N-O-R-M-A-L ?

― … p'être qu'ils portent des pantalons trop serrés???



vendredi 14 décembre 2007

Exploration de la Chine intérieure






Un grand plateau de mer de collines de vapeur
Se déroule à l'épaisse embrasure des bleus
Du haut : telle une idée de la Chine intérieure
Se déroule une paix de soie et des villages
De zéphyr et parfois parmi le cours des âges
Ici et là un manteau d'ombres sur le cœur

Le rêve des odeurs de Dieu se lève

(Pierre Jean Jouve, Ciels, « Au jour » dans Œuvres, t. 1, Mercure de France, p. 733)


Après avoir gougueulé « Chine intérieure » et écarté les sites de géographie ou de tourisme pour ne conserver que les occurrences psychologiques, j'ai d'abord été un peu attristée de réaliser que je ne pouvais prétendre à la paternité maternité de la notion. Puis, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je me suis dit qu'on pouvait considérer la chose autrement et saluer l'universalité du concept. Gougeule, ce puits de savoir, nous apprend en effet qu'il y a un roman de Bauchau Henry intitulé La Chine intérieure, qu'il y a une Chine intérieure de Pierre-Jean Jouve et de Victor Segalen.

Cette universalité s'est pourtant avérée, au bout du compte, toute relative, puisque la lecture de quelques pages suffit à nous faire comprendre que B. Henry a eu comme analyste la femme de Pierre-Jean Jouve et qu'il a écrit une série d'articles sur le poète. Celui-ci a été lui-même marqué par Segalen.

J'avoue avoir été un peu sidérée en découvrant tout ça, par ce que ça s'adonne qu'on a justement les œuvres complètes de PJJ à la maison. Mon conjoint est atteint d'un fétichisme du livre aigu qu'il n'avouera jamais, ce qui explique qu'on a ici bien des choses qu'on ne trouve à peu près nulle part ailleurs. Il y a quelques années, l'Encrier me lisait au lit, de sa belle voix chaude et comme lui seul sait le faire, la poésie érotico-mystique de PJJ. À chacun ses perversions. Mais à vous avouer ça, j'ai du coup l'air d'être une aussi vile plagiaire que l'élève x. Et si j'avouais qu'à 20 ans, j'ai été assez marquée par l'incriminante lecture du recueil de Stèles, le recueil de Segalen, ça n'aiderait pas à vous convaincre de mon innocence.

Cependant, si influences il y a eu, elles ont été inconscientes : j'ai beau lire et relire les passages de PJJ qui m'incrimineraient, ça n'éveille en moi aucun souvenir. Mais bon, je suis peut-être une de ces plagiaires pathétiques qui nie toujours tout jusqu'à la fin, à vous de voir.

En tout cas, ma Chine intérieure n'est pas aussi artistique, littéraire ou métaphysique que celle de PPJ. C'est tout juste un petit bazar intérieur où je respire un peu parce que le vide n'y est jamais encombré de rien ni de personne (misanthropie, quand tu nous tiens!) C'est aussi un fatras d'objets, d'odeurs, de couleurs, d'impressions, de clichés par où je m'évade de mon quotidien. Ne voyez pas là de contradiction insurmontable : Lao-tseu le dit bien, et c'est fort commode : l'opposition des contraires n'est qu'illusion! Tout va donc toujours bien dans le meilleur des mondes dans ma Chine intérieure où le temps s'écoule sans contrariétés. C'est pourquoi elle est si apaisante. J'y suis l'Un où se réconcilient les opposés (Héraclite, fragment X). Là, vivante, je touche la mort; éveillée, je touche le dormant (fragment XXVI).

Cette Chine intérieure a des frontières assez floues. Elle englobe par moments le Japon (quand la fureur du zen me tenaille), s'étend parfois jusqu'à l'Inde (lors de mes minutes bouddhistes). Certains jours, elle s'étale sur ma feuille de papier où elle coule en grandes taches d'encre noire.

La conformité à ce qu'il est convenu d'appeler le « réel » n'a aucune importance. Ma Chine imaginaire n'est jamais surpeuplée, c'est un vaste désert ponctué d'oasis où les hommes sont sans visages et où les choses sont à l'honneur. Les fleuves qui la traversent ne sont jamais sales et si l'odeur de jasmin est partout poussée par le vent du Sud, ça ne sent jamais le poisson. Là j'invente tout, là se déploie mon monde et je m'y contemple dans mon œuvre. Je me dis alors que « tout cela est bon » et ça me change drôlement du commerce quotidien qu'il faut bien entretenir avec tous les pas-contents de cette terre, ces ingrats qui m'abreuvent de leurs récriminations quotidiennes à cause d'un toast mal beurré, d'une erreur de calcul de $1.42 que me reproche le ministère du revenu, d'un chandail rose-Barbie qui aurait dû être rose-princesse parce qu'aux dernières nouvelles, F2 n'aime plus le rose-Barbie (« c'est laid! »), d'un zéro pour lequel une copieuse récidiviste qui vient pleurer toutes les larmes de son corps dans mon bureau, du manque de temps pour tout faire et voilà que le chat m'en veut parce que je ne le flatte pas pendant qu'il mange…


Je te salue insuffisance! Je te reçois incompétence
Dont l'âme éperdue et navrée est la feuille déshabillée d'un arbre plus vieux que mon cœur
Je te salue ô sacrée! Qui retiens l'univers sacré dans une caresse de ruelle
Savante d'univers entier!

(PJJ, Ode, « Antistrophe II », IV)


Dans ma Chine intérieure, nul ne me reproche quoi que ce soit. Des armées d'ingénieurs et d'esclaves coulent des cloches de bronze monumentales. Invisibles et toujours silencieuses, elles sonneront bientôt pour ma plus grande gloire. Cela ne durera qu'une seconde et pourtant, l'éternité des mondes passés et à venir s'écoulera pendant le tintement unique des grandes cloches.


Là, dans ma Chine imaginaire, je vais lorsque j'ai besoin de vent et de lumière, chaque fois que je veux mieux respirer.


Au bout du petit nuage de vapeur qui s'échappe de la théière, une fenêtre s'ouvre sur le vide. Je la pousse et j'entre,

je me vautre là dans le rien-du-tout.




Je me soumets tout à la fleur sortie sans couleur ni parfum
Ni tige ni croissance ni vie ni sève ni amour ni sang
De la viduité dorée et de la pure émanation et de la vraie adoration
Qui est sous la lumière fauve la consommation du Rien :
Par lequel Dieu m'a rejoint sur mon faible passage éphémère.

(PJJ, Epode)






PS. Le Philémon de Fred est, bien sûr, un autre grand explorateur de la Chine intérieure. Il croyait avoir découvert les lettres de l'océan Atlantique, mais en fait...

Nouvelle géopolitique de la paix?



… ou, plus cyniquement, une autre affirmation de l'Impératif économique qui ne plus comment s'exprimer et laisser sa marque dans les programmes scolaires?


Je ne sais pas trop comment interpréter la chose. Toujours est-il que mercredi midi, F1 (5e année du primaire) me racontait sa matinée à l'école :


― On est allés à la bibliothèque et on devait faire une recherche sur un « pays plus Noël»…


― ???


―La prof nous a donné la liste des « pays plus Noël », et on devait en choisir un chacun. Je voulais prendre la Russie, mais R. l'a choisi avant moi, alors j'ai dû choisir la Finlande.


― Ah! les pays nordiques!


―Non, maman, les « pays plus Noël »! Tsé, les pays comme le Canada, la Russie la Norvège…


―Ben oui, les pays nordiques. Ça n'existe pas, ça, la catégorie des « pays plus Noël ».


― Maman, la prof l'a dit. Elle le sait plus que toi!


(Là, je renonce).

jeudi 13 décembre 2007

Éminemment pratique

Un indispensable ;)

http://www.nospoon.org/misc/insultron2.html

Pardonnez-moi d'être aussi nulle :)) , aussi infantile :)) , mais je ne pouvais pas résister à l'envie de poster le lien :))

mercredi 12 décembre 2007

La négo


Moi, à F2 :

Dans vingt minutes, dodo!


F2, croyant sortir un chiffre exorbitant :

Non! Quinze!

― O.K., quinze!

Les deux parties sont contentes ;)

Du fromage mou...

à la place de la cervelle????


Quand une élève que j'ai depuis 4 sessions (elle ne peut donc pas se dire «essayons avec celle-là, voir si ça passe») me recopie la notice de Wikipedia sur Descartes comme travail d'évaluation interne pour le diplôme de baccalauréat international, diplôme pour lequel elle bosse sans relâche depuis 2 ans et qui lui sera enlevé à cause de ce plagiat, je me dis que de toutes façons, elle est trop bête pour l'obtenir.

Parfois, on peut envisager l'explication «problèmes personnels graves», mais ça ne semble pas être le cas.

Pas zen et pas relax, la prof - elle avait besoin de l'«écrirer» tout fort quelque part.

mardi 11 décembre 2007

L'Étranger

Je ne poste que des billets de paresseuse ces temps-ci, mais vous me pardonnerez certainement celui-ci : la fin de L'Étranger lue par Camus lui-même.





lundi 10 décembre 2007

Les fausses-monnayeuses - la suite




F2, qui a transformé la cuisine en atelier clandestin, vient de m’appeler pour que j’admire ses premiers billets. Elle les a découpés au bon format et est en train de les peindre. Elle n’est pas peu fière de son œuvre!

Puis elle me tend un billet :

―Tu ne veux pas le garder?

― Non, prends-le : ça va te faire plus d'argent.


Les fausses-monnayeuses

ou Solution à tous les problèmes financiers


Fille nº2, qui vient de voir sa sœur compter ses billets et à qui je viens de donner quelques sous, s’empare d’une pile de feuilles blanches dans mon bureau en criant :

― Maman, maman! Vite, donne-moi de la peinture et des pinceaux, j’va faire des billets mâââgnifiques! (grands gestes de bras)

― ??? Qu’est-ce que tu vas faire avec ça?

― J’va les vendre… Pis en donner aux parents.


Repos de la guerrière


Fille nº1 a eu 11 ans vendredi. Cette fille-là, c'est une belle réussite - et c'est un peu normal, puisqu'on a mis presque 7 ans à la faire :D

On a fêté son anniversaire samedi. Outre Fille nº1, j’ai gardé mon enfant préféré (le chat ;) ) à la maison et je me suis débarrassée de Fille nº2, envoyée chez Mère-grand. À tort, puisqu’une amie est débarquée avec ses deux marmots (2 et 4 ans) et qu'ils sont restés une partie de la soirée.

Fille nº1 avait invité 6 copines. 4 sont restées à coucher, l’une est d’ailleurs demeurée à la maison jusqu’à 18 heures dimanche. La plupart d’entre elles venaient chez nous pour la première fois, puisque F1 a changé d’école cette année. En tout cas, ça a été formidable, tout a fonctionné comme sur des roulettes et les filles s’entendaient toutes très bien entre elles, même si elles ne se connaissaient pas toutes au départ. Fille nº2 a paru très heureuse.

Ça m’a inquiétée un peu de voir ces petites filles filiformes ne rien manger ou presque. Même pas une pointe de pizza chacune, 3 seulement ont pris du gâteau et les plats de grignotines semblaient encore pleins le lendemain matin. Fille nº 1 a eu des comportements d’anorexique l’an passé, cela a duré quelques mois, et je garde l’œil ouvert. J’ai l’impression qu’elle n’est pas la seule de son espèce…

Fourbue, je tente de récupérer un peu. Il y a une pile de travaux à corriger là, sur le bureau, mais pfft!... j’ai une telle envie de remplir un chapeau de petits papiers et d'y tirer les notes au hasard - il me semble que ce serait équitable puisque tous les élèves auraient droit au même traitement???








jeudi 6 décembre 2007

Aïe!

Petit Papa Noël

Trouvé sur un site roumain!






mercredi 5 décembre 2007

Les sceaux








Les calligraphes chinois intègrent l'empreinte des sceaux dans leurs œuvres. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve beau qu'ils intègrent ainsi l'œuvre d'une autre artiste (le graveur de seaux) dans la leur, comme pour laisser place à une autre parole, celle qui est gravée là, et a une autre voix, celle qui s'exprime à travers le style propre du graveur. Enfin, je dis peut-être encore n'importe quoi, si la gravure des sceaux est bien un art millénaire en Chine, j'avoue ne pas savoir à quel point cet art est marqué par la convention, et si la notion de style individuel a ici un sens.


Mais comme les sceaux font partie intégrante de ma Chine imaginaire, je peux en dire n'importe quoi, pourvu que le lecteur soit averti ;)


Souhaits pour une journée de soleil



J'ai quelques sceaux, probablement des sceaux de pacotille, achetés sur Internet. Certains sont bien jolis, taillés dans de la belle pierre ambrée, orangée ou couleur d'albâtre. D'autres sont tout simples : un caillou coupé, poli et gravé. Ils ont été choisis pour leur message, c'est-à-dire en évitant les messages du genre « se lever tôt est bon pour les affaires », ainsi que selon l'appréciation toute subjective et pas du tout éclairée de leur « dessin » ― je n'ose pas parler de graphie, puisque cette graphie là, pour moi, c'est du chinois.


J'en ai cherché dans le quartier chinois d'Ottawa, sans succès. J'imagine que si j'en trouvais, ils seraient hors de prix, comme une grande partie de la camelote vendue dans les petits bazars où j'aime aller me perdre quand j'ai le temps de perdre mon temps.


Dans un constant état d'éveil


Ma sœur a bien tenté de me trouver des sceaux lorsqu'elle est allée au Tibet l'an dernier. Mais le pays (sic!) est si pauvre qu'on ne trouve rien à acheter dans les inexistantes boutiques du Tibet. En dix jours, elle n'a pas vu l'ombre d'un sceau ni d'un pinceau, qu'un tout petit peu de camelote de plastique sous-bas-de-gamme à côté de laquelle les gugusseries du Dollorama font figure d'objets de luxe. Alors c'est moi qui lui ai mis un sceau, acheté sur Internet, dans son bas de Noël, puisque c'est cette sœur là qui fait du scrapbooking . Je me disais qu'elle allait bien vouloir se faire quelques pages sur la Chine.


Faut croire qu'on a tout de même des gènes en commun, elle et moi, même si on ne se ressemble pas tellement : le gène des tamponneuses et, aussi, celui des philistines prêtes à mettre l'art des sceaux au service du scrapbooking.


Finalement ― et on y revient toujours ― Omer de Serres rules!


Sérénité intérieure et profit

extérieur sont deux voix différentes


Le thé








Au hasard de mes petites pérégrinations du matin, je suis tombée sur un blog qui a pour sujet le thé :

http://2teaspoons.blogspot.com/

Ainsi que sur cet article, dans Réponse à tout , à l’article du 2 décembre qui s’intitule « Pourquoi plus un thé est fort, plus il est excitant? ».

Il ne m’en fallait pas moins accepter de glisser, deux minutes seulement, du côté de ma Chine intérieure et d'écrire quelques lignes sur le thé.

J’ai longtemps boudé le thé, refusé d’y goûter. Il évoquait trop les vieilles anglaises oisives pour que je puisse m’y intéresser. Pire, il me rappelait trop le sachet économique dont ma grand-mère assaisonnait sa tasse d’eau chaude comme d’autres versent de l’édulcorant dans leur café instantané. Et puis, à cette époque où je me suis mise à traverser la vie à 200 km à l’heure en bossant 25 heures par jour, je ne pouvais que m’identifier au gang l'Expresso. Boire du thé, accepter même d’y goûter eut été trahir cet idéal de Super Ambitieuse (le pendant féminin du requin ou du jeune loup) auquel j’essais de mon mieux de coller sans trop y parvenir il est vrai. Boire du thé, ça aurait été accepter d’intégrer les rangs du gang du troisième âge, des gens sans dynamisme et sans ambition.

On vit de ces petites identifications. L’identité n’est pas grand-chose : quelques miroirs, des jeux de renvois… mais peut-être que toute poésie réside justement dans ces petits clins d’œil que se font les choses, les idées et les mots. Et il y a une poésie du thé que j’ai découvert lorsque ma Chine intérieure (dont je reparlerai dans un autre billet) a commencé à battre. Je n’ai pu résister bien longtemps à l’envie d’acheter une de ces jolies boîtes de thé, et finalement, de m’en préparer une tasse.

Le thé est rapidement devenu un élément important de ma Chine imaginaire, l’une de ses portes d’entrée. Là je deviens une enfant de Chine ou une vieille Chinoise, c’est selon la couleur du temps.


À suivre (mais je ne sais pas quand)




mardi 4 décembre 2007

Nous passons tous









Non, je ne médite pas vraiment sur la mort ces temps-ci, j'ai simplement fait ces deux "esquisses" davant la télé hier soir en écoutant CSI Miami. À force d'écouter ces histoire de médecins-légistes, forcément... Alors l'émission m'a donné le thème, c'est tout.

Deux petits essais au brou de noix sur papier aquarelle à gros grain - j'ai vraiment envie de reprendre ça "au propre" lorsque j'aurai un peu de temps à moi. Pour l'instant, je grapille des petits 5 minutes par-ci, par-là, pour ne pas perdre complètement la main, et puis parce que j'ai une féroce envie d'en faire tout le temps.

lundi 3 décembre 2007

Ironique, le cormoran plonge


Les écoles sont fermées aujourd'hui, ma journée de travail est à l'eau (cristallisée).


Belle surprise des filles qui m'ont préparé un pique-nique au salon, sur une couverture : des tartines au beurre d'arachide et au fromage Philadelphia, des nachos et de la salsa, aucun fruit, aucun légume, mais des bonbons, du lait de soja, une jolie présentation et des sourires à casser la baraque.


Pendant qu'elles construisaient un fort dehors, sachant bien que la plus petite ne resterait pas longtemps à l'extérieur et que ça ne valait pas la peine d'essayer de travailler, je suis allée me promener sur les blogues.


La tempête chez Anita (La pêche à la baleine ) a de quoi faire rêver (pas besoin de sortir la pelle!)


Rapido presto, une petite calligraphie-express (j'y prends vraiment goût) que je publie avec son autorisation.


Je vous mets le texte au complet, si beau :



Breizhkou


Tempête en bourrasques
Ironique, le cormoran
a plongé sous la vague


L'homme prudent qui n'a
qu'une seule paire de chaussure
garde la vague à l'œil


Anita




La référence est mal placée sur la feuille, je sais. Mais bon…



C'est du brou de noix sur papier Ingres tracé à l'automatic pen (ci-dessous)




Faudrait-il s’en inquiéter ?



Mauvaise influence des parents* ? J'entendais l'autre jour fille nº2 qui chantait dans la pièce d'à côté et se trouvait manifestement très drôle :


… ma chandelle est morteu

je n'ai plus de feu;

ouvre-moi ta porteu,

pour l'amour dégueu.





* Je ne veux pas dire que ça va mal entre eux ;


samedi 1 décembre 2007

Histoires de fesses

Bon, me voilà déjà en train de me dédire (« fol qui ne se dédie », les proverbes servent à se donner bonne conscience), une heure après avoir écrit que je doutais fort de pouvoir poster un aute billet cette semaine.

Mais voilà, lorsqu'il s'agit de promouvoir des auteurs de talent, je ne compte plus mon temps ;)

Fille n.2 (qui vient d'avoir 3 ans) a emprunté ce livre à la bibliothèque la semaine dernière. On en a eu pour des heures de plaisir! Pas que le livre soit bien épais (ça se lit en 2 minutes), mais si on ne craint pas la répétition, on pourra lire et relire un certain nombre de fois. Du plaisir garanti pour les 2-3 ans et leurs parents (et les grandes soeurs qui trouvent ça rigolo).

http://www.amazon.fr/Livre-fesses-St%C3%A9phane-Delabruy%C3%A8re/dp/2844201369/ref=sr_1_8?ie=UTF8&s=books&qid=1196525741&sr=1-8




Et voilà que sur le site de Nathalie, où on est allé se promener en famillle, il y a, dans la marge de gauche, cette série de photos sur les fesses des cheveaux. Inutile de vous dire à quel point ce site est devenu populaire ici !

Paresseusement


Comme je suis à peu près certaine que je n'aurai pas le temps d'écrire un billet cette semaine (je prépare le pyjama party pour l'anniversaire de fille n.1), j'y vais d'un petit recyclage de mes "execices de style" d'hier, et vous souhaite à tous et à toutes un formidable mois de décembre.












Ps. Avez-vous vu : le livre de Carole Allard, Chroniques d'une Mère Indigne, est en nomination pour le prix du public chez Archambault ?