jeudi 24 juillet 2008

mardi 22 juillet 2008

Ben non...

... j'suis pas encore tannée ;)

lundi 21 juillet 2008

Muss es sein



Et parce que cette chanson-là appelle toujours pour moi cette autre, moins connue, qu'on ne trouve malheureusement nulle part sur le web et qu'on n'entend pas souvent, je l'ai encodée et uploadée sur Dailymotion, avec la mauvaise conscience de bafouer les droits d'auteurs. Je la laisse une semaine, puis je l'effacerai d'ici et de Dailymotion. Désolée pour la vidéo moche, sans originalité, et pas du tout dans le rythme. Si j'avais pu m'en passer, de cette vidéo, je l'aurais fait croyez-moi! Mais je ne sais pas comment mettre de la musique en ligne autrement.La chanson étant très longue, j'ai fait du remplissage, rien de plus. De toutes façons, cette chanson-là, on ferme les yeux quand on l'écoute ;-)

samedi 19 juillet 2008

La désorganisation


Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été désorganisée.

Passionnée de littérature, je suis pourtant allée faire un bac en théologie1 mais je ne m'intéressais déjà plus qu'à la philosophie. Pendant que je faisais ma maîtrise de philo, c'est la littérature qui me prenait tout mon temps et lorsque j'ai entrepris la maîtrise de littérature, je me suis surtout intéressée au traitement de questions philosophiques.

Toujours à côté de la plaque, incapable (mais en ai-je seulement la volonté?) de me discipliner un peu.

Je n'ai pas d'agenda, j'ai beau essayer d'en tenir un mais je ne parviens jamais à le faire plus de trois jours consécutifs. Je ne porte jamais de montre puisque je les perds toutes et que de toutes façons, ça m'agace tellement que je n'ai aucune envie d'en porter. Tous mes repas sont improvisés à la dernière minute et j'ai beau essayer de faire des listes d'épicerie réfléchies, je dois retourner acheter des choses oubliées presque chaque jour que Dieu fait. Là, les vacances arrivent, et je n'ai presque rien planifié. Mes achats de Noël, je les fais bien sûr le 24 décembre et lorsqu'il me faut me rendre à une réception, je suis toujours catastrophée de réaliser à la dernière minute que je n'ai pas, dans ma garde robe, les vêtements qu'il me faut mais que j'étais pourtant certaine d'avoir.

Connaissez-vous ça, vous, une mère qui n'arrive pas à se rappeler de la date de naissance de son deuxième enfant??? Ne me parlez pas de blocage psychologique, je suis folle de cette enfant, mais chaque fois qu'on me demande sa date de naissance et que j'hésite entre le 21, le 22 et le 23 du mois x, j'ai l'air de la sacrée perdue que je suis!

Connaissez-vous-ça, une femme qui, non seulement oublie à tout coup l'anniversaire de mariage, mais qui en plus, n'est même pas foutue de se rappeler la date de cet anniversaire! Et ne me parlez pas d'oubli volontaire, de blocage, etc. Ma relation avec l'Encrier dure depuis dix-huit ans et c'est bien la seule chose qui ait tenu jusqu'ici dans ma vie.

À côté de la plaque, bordélique et désorganisée. Je le dis en toute modestie : je pense que dans mon genre, je suis un phénomène.

La désorganisation a bien sûr un coût économique (ce n'est pas toujours beau-beau, les finances d'une désorganisée…), psychologique (crises de panique de la désorganisée qui n'a encore une fois rien prévu ni préparé alors que les invités arrivent dans quinze minute) et affectif (tant d'amis perdus de vue, oubliés, parce que je ne les rappelais pas, ayant l'esprit et le corps ailleurs…). Mais la plupart du temps, je vis assez bien avec, me disant que le peu de temps que j'ai, je ne veux pas le consacrer à des choses aussi rasoir que l'organisation. Mon entourage soupire, mais a bien dû s'y faire. Certains2 trouvent que cela a du charme :

― « Maaaadame, on vous trouve tellement drôle, perdue dans votre monde. Mais surtout, ne changez pas, c'est comme ça qu'on vous aime, on vous trouve tellement cute! » (propos d'élèves)

Et lorsque l'Encrier, enfilant du short étrangement étroit, se rend compte que c'est en fait une culotte d'F1 que la ménagère dysfonctionnelle a rangée dans son armoire, cela donne toujours lieu à de franches rigolades.

Comment ce blog a-t-il pu survivre aussi longtemps, et comment puis-je être fidèle presque chaque jour au rendez-vous, ces temps-ci deux fois plutôt qu'une, cela reste pour moi une énigme3. J'ai souvent tenté de tenir un journal, question d'agripper un fil d'Ariane et le suivre, quelle qu'en soit la direction, mais je n'ai jamais pu tenir bon plus de trois jours.

Je me suis habituée à moi-même et la plupart du temps, je coexiste assez bien avec mes défauts. Mais de temps en temps, la rage organisatrice me prend violemment, surgie d'on ne sait où. J'ai beau me moquer des amateurs de graphiques et d'algorithmes, je me pends alors à les envier. Et c'est alors la folie du rangement de tiroirs et de garde-robes qui s'empare de moi. J'emprunte les Coup de pouce de ma mère, je lis avec admiration et envie les menus et les comptes-rendus ménagers de Sahée et je me rêve semblable. Je suis dans tous mes états, comme si un esprit étranger s'était emparé de moi.

« Dieu du rangement, sors de ce corps! »

Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, je rêve d'agendas, de schémas, d'algorithmes, de budgets, de listes d'épicerie, de planification détaillée, de fichiers Excel.

Et j'ai ce dilemme qui me taraude : je ne veux pas multiplier les blogs, je me connais trop pour savoir que je ne parviendrai jamais à en tenir plus d'un, mais l'aspect hétéroclite de celui-ci où se côtoient calligraphies, récits de mes déboires personnels, ma vie de famille et des morceaux de mon jardin m'agace de plus en plus. Vous me direz qu'il y a pire comme problèmes dans l'existence et j'en conviendrai, mais me voilà tout de même tourmentée.

Heureusement, je sais que la manie est passagère et que tout devrait rentrer dans l'ordre je redeviendrai moi-même sous peu.

(1) J'en suis aux aveux, mais pas de questions là-dessus s.v.p.

(2) Ceux-là ne vivent généralement pas avec moi 24h sur 24.

(3) Enfin, presque ;-)

Six ways to say it - exercice de style

"La racine est une fleur qui dédaigne la gloire." Khalil Gibran










vendredi 18 juillet 2008

La rose de France

Quelques rosiers galliques



Une rareté : un gallique blanc. Cette jeune beauté a pour nom l'Ingénue





Gallique inconnu, peut-être Louis Van Till


Esther :




Nestor dont les fleurs virent au parme à la défloraison :



Tuscany Superb


Cardinal de Richelieu :

Esther :

Belle Isis - quel gâchis qu'elle telle beauté soit plantée dans un racoin! Dès qu'elle drageonnera (mais elle prend bien son temps), je planterai un drageon bien en évidence, à l'avant de la maison ou près des aires de repos à l'arrière.




La Duchesse de Montebello


Bossuet, qui fleurit pour la première fois et que je n'aime pas du tout, avec ses grosses fleurs d'une couleur dont je ne sais pas trop si je dois la qualifier de vulgaire ou de morbide.



La plus belle des ponctuées, qui fleurit pour la première fois chez moi. Je ne m'attendais pas à une telle beauté. Elle est malheureusement planté beaucoup trop près de l'énorme Cuisse de nymphe :


L'indémodable Charles de Mills


Duchesse de Buccleugh, un gros gallique qui a tendance à s'avachir sou le poids de ses énormes fleurs :





Belle de Crécy :






Ces photos ont été prises il y a quelques semaines. Tout cela est déjà passé. Nous disons ici que les roses sont le plaisir de juin.

jeudi 17 juillet 2008

La générosité

Bouleversée, ce matin, de découvrir ceci dans une enveloppe livrée par le facteur :








C'est un cadeau de Béa, qui avait proposé de m'envoyer des planches de bâtarde. Il s'agit d'un livre qu'elle a réalisé, un superbe travail de calligraphie et de reliure. C'est absolument magnifique!!! 7 pages de majuscule insulaire ornée. Sompteux, c'est le mot qui convient, rien de moins!

J'ai souvent eu la surprise de recevoir de très généreux cadeaux auxquels je ne m'attendais pas du tout, de la part de quasi étrangers. Il y a eu ce rosiériste de Colombie-Britannique
qui m'a envoyé toute une caisse d'énormes (et lourds) de drageons de rosiers rarissimes en "livraison du lendemain" (je vous laisse imaginer les frais de poste astronomiques), alors que je ne lui avais demandé qu'un peu de bois d'un seul rosier. Cette autre qui en avait fait autant, et qui m'avait envoyé par la suite, de l'Ile de Victoria, un cadeau-surprise : cet livre énorme, magnifique, très coûteux et atrocement lourd livre (je fais les frais de transport, indécents) de F. Joyaux La rose de France... Cet autre de Louisiane, si mes souvenirs sont bons, qui nous avait envoyé à Mlle V. et à moi d'énormes colis pour que nous puissions cultiver au Québec ces introuvables rosiers thé, cette femme si sympathique de Californie, encore, qui nous envoyait rosiers et cadeaux pour les filles... Il y en a tellement eu! Et chaque fois, cette générosité gratuite me bouleverse et m'émerveille.

Le cadeau de Béa, lui, n'a pas de prix. Il est le fruit de nombreuses heures de travail. Je suis touchée, émue, honorée de recevoir un tel présent. La majuscule insulaire est une écriture lente. Chaque empattement nécessite trois coups de plumes, chaque apex en suppose 2. Toute la famille admiré ce beau cadeau et je réfléchis encore à l'endroit et à la façon dont je l'exposerai.

Merci Béa. Tu es vraiment une fée! Je sais que tu es en vacances en ce moment et je ne sais pas si tu peux lire ce billet, mais je voulais montrer, partager ce cadeau. Sache que j'ai ressenti d'abord étonnement, puis excitation, admiration, émerveillement, joie, gratitude, plaisir à admirer de près un si bel objet, gratitude, gratitude, gratitude et joie :-)

mercredi 16 juillet 2008

Difficile de se débarasser de certaines représentations

J’étais en train de dé répondre quelque chose au commentaire laissé par Femme libre au message d’hier, réponse qui devenait un peu trop longue et dont je préfère faire un nouveau billet.

Je lui disais que je ne vais pas si loin que de réclamer le titre d'artiste ; ceux qui renvoient à la pratique d'une activité (calligraphe, peintre) me suffisent amplement. Mais ceux-là aussi, on a trop de scrupules à les revendiquer et d’aucuns s’arrangent pour nous faire comprendre haut et fort que nous n’y avons pas droit. Alors je demande que ces titres soient désacralisés, c'est tout ;-) Que des œuvres extraordinaires soient sacralisées, vénérées, je pense que c'est important. Ces œuvres sont des repères qui nous inspirent, des significations fortes qui nourrissent, renouvellent et structurent notre représentation du monde. Mais les activités elles-mêmes (peindre, sculpter, etc.) ceux qui s’y adonnent (peintres, sculpteur, musicien), c'est autre chose. Il y a une certaine idéologie de l'art prenant ses racines dans le romantisme il me semble, qui fait de l’artiste un inspiré, un être d'exception qui peut de ce fait produire des œuvres exceptionnelles. Alors que c’est l’inverse. Mais l’image du demi-dieu est assez gratifiante.

Cette représentation de l’art est, d’une façon un peu paradoxale, à l’origine de la déconsidération de la pratique artistique. Car nous ne pouvons pas tous être des demi-dieux. Et pour ne pas que le mythe s’effondre, on distingue deux pratiques de la musique, de la peinture, de la danse : d’un côté, il y aurait la vraie, celle des ayant-droit, de l’autre, il y aurait celle des dames patronnesses qui ont du temps à perdre, des notaires à la retraites, des élèves qui doivent se reposer les neurones de temps en temps avec un peu d’art plastique… Cela permet de préserver le mythe.

Ce mythe relève d’une idéologie de l’art, il défend des intérêts, l’intérêt de ceux qui réclament le titre, le statut. Que certains artistes soient réellement des demi-dieux, ok! Nebreda est à mon sens un artiste d’exception, mais c’est son œuvre qui le fait tel, et non l’inverse.

Comment se fait-il que nous, pauvres mortels, sommes tous, à prime abord, si scrupuleux à montrer aux autres un poème que l’on a écrit, une chanson qu’on a composée, une toile qu’on a peinte, si ce n’est parce que nous sommes marqués par ce mythe de l’artiste demi-dieux et que de montrer ce que nous avons fait nous semble alors une prétention trop inouïe pour ne pas en avoir honte? D’où le syndrome de l’imposteur. Et c'est malheureux, parce qu'au bout du compte, la pratique artistique en pâtit forcément dans nos sociétés.

Peindre, écrire, ce ne sont pas des gestes sacrés réservés aux demi-dieux. Les demi-dieux existent, mais il n'ont pas peur de ceux qui s'adonnent en novices aux mêmes activités qu'eux, et ne témoignent pas de tant d'âpreté à défendre, toutes griffes dehors, des appellations.

Je n'ai pas fait moi-même l'objet de remontrances, comme certains d'entre vous semblent s'en être inquiétés, mais j'ai lu et entendu des propos qui m'ont choquée, c'est tout. Et à réfléchir à l'origine de mes scrupules, de mes démons intérieurs : insécurité personnelle, bien sûr, mais pas seulement, il me semble - la chose en ce domaine est beaucoup trop répandue, et trop étrange, lorsqu'on y pense.

Sur ce, je clos cet intermède philosophique. Je suis en vacances, non?





mardi 15 juillet 2008

« Merci » ou « De la persévérance » ou « Sortir du placard et respirer au gand jour »

(le 16 au matin, une suite vient d'être ajoutée pour clarifier mon propos)


On n'a pas peur de faire du jogging au vu et su de tous et chacun même si on ne fracasse pas de records, même si on n'est pas coureur professionnel, même si on est simple débutant qui chausse ses souliers de course pour la première fois. Et pour peu qu'on persévère dans cette pratique, on nous accordera volontiers le titre de sportif. Parce qu'on conviendra facilement que c'est la pratique du sport et la passion pour le sport qui fait le vrai sportif, et je trouve qu'on a bien raison de concevoir les choses de cette façon.

Pour ce qui est de la pratique d'une activité artistique, c'est autre chose. Si bien que trop souvent, celui qui aime peindre, dessiner, écrire, composer restera toujours mortifié à l'idée de livrer au regard des autres des choses « qui, de toute évidence, ne sont pas à la hauteur », et ça lui prendra souvent une bonne dose de détermination pour ne pas reculer, pour persévérer au grand jour dans la pratique de ce qu'il fait, parce que dans ce domaine, on admettra rarement que la passion et la pratique fassent d'un individu un artiste comme cela pourrait en faire un sportif.

J'ai toujours été étonnée de constater l'âpreté et le dédain avec lesquels certains artistes professionnels défendent ce qui apparaît comme un titre réservé à quelques élus et que de ridicules usurpateurs s'arrogeraient en leur faisant toujours un tort considérable. Il est un calligraphe réputé qui ne cesse de tenir ce genre de discours. La hauteur et le mépris avec lesquels il traite tous les scribouilleurs qui n'ont pas trente ans de pratique et quinze ans de formation dans les grandes écoles virent à l'acharnement. Dans la même veine, on pouvait lire, l'an passé, dans une revue sur l'aquarelle, les propos méprisants du président d'une association pour la promotion de l'aquarelle (sic!) se lamenter haut et fort du tort que causaient aux vrais artistes la déplorable démocratisation du médium et l'émergence de ces légions de peintres du dimanche qui jettent le discrédit sur ce bel art. On se gausse de « celui qui croit tout savoir alors qu'il n'a rien appris », de sa naïveté, de ses ridicules prétentions.

Peintre, sculpteur, calligraphe, il semble que cela soit des appellation réservées aux artistes avant d'être des activités auxquelles chacun peut s'adonner. Que les bonnes gens s'amusent à rimailler, à peindre, à faire du théâtre d'été, soit! Mais de grâce, qu'ils le fassent en cachette, à l'abri des regards, dans leurs salons ou leurs greniers, et surtout qu'ils n'en parlent pas puis que cela ne mérite ni un regard, ni une oreille attentive. Passe-temps, divertissement, désennuiment, hygiène de vie à la rigueur.

D'un côté, l'Art qui se décline toujours avec un grand A et qui s'accroche à sa majuscule, de l'autre, l'hygiène, le divertissement. Si l'école ne considère les cours de musique, de théâtre et d'arts plastiques que comme des cours bouche-trous qui servent tout juste à remplir les plages horaires vides et à permettre à l'élève de se reposer un peu la tête entre deux cours « sérieux », ce n'est que la manifestation de cette idée selon laquelle ces pratiques ne sont pour nous que d'hygiéniques passe-temps.

(Juliette, je t'envie, tu n'as pas à te cacher et à surmonter le rouge qui te monte au visage lorsque tu enfiles tes souliers de courses. Et comme tu es plutôt sympathique, des fois je laisserais là mes ces plumes et pinceaux que j'ai l'outrecuidance ou peut-être le ridicule de posséder et j'irais faire quelques kilomètres avec toi ;-)

***

« Alors, Léger-Léger, on me dit que vous taquinez la muse à temps perdu? » disait à peu près en ces termes(1) je ne sais plus quel ministre ou haut diplomate à Saint-John Perse.

On imagine aisément le ton narquois, le sourire en coin – l'amusement.

***

(Moi à moi-même :) ―« T'as pas honte de mettre de telles choses en lignes, c'est ridicule, pathétique! »

(moi-même à Moi :) ― « J'ai fait ce que j'aime faire et je l'ai fait du mieux que je le pouvais alors ; je ne me mesure à personne. »

(Moi à moi-même) ― « Tout de même! Du devrais effacer ça et ça et ça du blog, au moins! »

(moi-même à Moi) ― « Comme Femme libre assaillie par le doute, je persévère! Je continue ce satané cours de yoga à mettre en ligne ce que je fais et je n'écouterai pas la voix de monsieur M. les discours fascistes, les chiens de gardes qui font mine d'être subversifs et qui protègent des titres. »


***

Hier, Moi parlait vraiment très fort, et j'avais du mal à lui tenir tête.

Mais lorsque cela se produit et que je lis les commentaires que vous me laissez en passant, cela m'aide à persévérer et à ne pas me déclarer vaincue par ces scrupules qui m'assaillent périodiquement. Il y a des gens pour regarder ce que j'ai envie de faire et de donner à voir, je respire au grand jour. Pas besoin d'un vaste public, simplement de sortir du placard. C'est génial.

Cela m'aide à retourner à mes petites affaires. À faire mes petites affaires.

Et puis, je pense aux Grecs (c'est mon côté pompeux, on ne se refait pas) pour lesquels ces disciplines que nous qualifions d'artistiques n'étaient pas des chasses-gardées de grands génies ou de corporations mais essentiellement une poïesis, un « faire », une praxis, une activité de transformation. Je n'ai ni la prétention de faire de l'Art, ni celle de créer (ce serait bien naïf), mais je peins comme je le veux et je refuse de céder à la tentation de m'en cacher, je revendique le droit de le faire au grand jour et de me dire calligraphe ou peintre comme d'autres se disent sportifs, sans prétentions mais sans avoir à me justifier non plus. Ma passion et ma pratique sont à mes yeux des justifications suffisantes.

Discours naïf et prétentieux? J'assume.



PS. Comment ne pas admirer Solange qui réalise chaque fois un beau doublé en ayant le front de nous offrir ses pastels et ses poèmes! Faut le faire!

PPS. Le libellé de ce billet? Perversions innommables, pardi! ;-)

  1. Trop paresseuse pour retrouver la citation exacte, je la redonne à peu près.

Ajouts du lendemain matin.

Hier, j'étais assez contente de ce billet, mais ce matin, je me demande s'il est et sera bien interprété. L'Encrier, qui me connaît, c'est bien amusé à le lire et a beaucoup ri, mais les gens semblent inquiets et cherchent à me rassurer dans les commentaires...

Je ne pars en guerre contre personne, je remets en question une attitude qui me semble dommageable et je combats des démons intérieurs. Je le fais en m'amusant, ce billet, je l'ai écrit en riant. Que cela soit clair : je ne joue pas au grand artiste incompris, je ne suis pas en mal de reconnaissance et je ne réagis pas émotivement à quelque chose qu'on viendrait de me dire. Et mes propos ne visent personne en particulier non plus (si, tout de même, j'ai cité deux personnages ;-) Je me questionne sur notre rapport à l'art, un rapport de sacralisation que je remets en question en interrogeant les motivations et les effets de cette sacralisation.

Ceci dit, je ne méprise pas ni ne tienne pour rien l'investissement considérable d'artistes qui se donnent à fond à une formation rigoureuse! Je n'ai pas l'intention de devenir le nouveau monsieur Jourdain et je ne pense pas qu'en art, tout se vaut. Je conçois très bien que le parallèle que j'ai fait en début de billet entre la pratique du sport et l'activité artistique soit discutable. Il relève en partie de la rhétorique. Il est heureux que le travail des meilleurs soit pleinement reconnu et je ne serai pas de ceux qui refusent de dire qu'en ce domaine, tout n'est que pure appréciation subjective. Mais la reconnaissance des meilleurs ne doit pas devenir terrorisme ou censure. Et je me demande si parfois, il n'y a pas un peu de cela.

Just my two cents ;-)

Une mère en colère - la suite

N'ayant pas de nouvelles des responsables du camp qui m'avaient assuré un suivi de l'affaire ( voir et ) j'ai retéléphoné. On m'a dit qu'on avait parlé à la petit fille et qu'elle avait avoué les violences psychologiques. J'ai alors demandé si les parents avaient été avertis, puisque c'est cela que j'avais demandé, sinon, la chose est sans conséquences pour l'enfant qui agresse, qui s'en sort encore avec un simple "ne recommence pas" dont il se fiche complètement. Cela n'avait pas été fait. J'ai redemandé que ce soit fait. Malgré le titre de mes billet, ma demande a été faite, comme l'autre fois, de façon super calme et posée, sympathique et détendue, pas accusatrice pour deux sous, tout en étant ferme et en expliquant mes intentions, cela n'a duré que 2 à 3 minutes au plus, mais j'ai tout de même senti (peut-être imaginé, je n'en suis pas certaine) que la démarche pesait à mon interlocutrice. J'ai demandé à être rappelée lorsque les parents seront mis au courant. on m'a dit qu'on le ferait, mais on a refusé de me dire qu'on me rappellerait - lorsque j'ai demandé pourquoi, je n'ai eu que du patinage. En fait, je doute que cela se fasse, et je ne saurai jamais si cela aura été fait. On semblait trouver plus commode de me rembourser les deux journées perdues, ce que je n'avais même pas demandé. Je suis un peu déçue; pas pour moi, mon enfant ne va plus à ce camp (elle a refusé d'y retourner) mais déçue de constater qu'encore une fois, on semble avoir tellement peur de la réaction des parents qu'on ferme les yeux sur la violence psychologique, et qu'elle perdure à cause de cela.

Le diable et l'évèque




L'Évèque, un centfeuilles



Robert le diable, un autre centfeuilles

Ces photos n'ont pas été manipulées ou retouchées.

Pourquoi, dites-moi, chercher à produire une horrible rose bleue quand de telles beautés existent et constituent un patrimoine horticole en voie de disparaître?

lundi 14 juillet 2008

Moulins







J'ai utilisé le pastel pour tenter de sauver une aquarelle ratée. Comme je ne sais pas trop me servir du pastel, le résultat est assez douteux, mais je retiens l'idée de resquiller avec le pastel - avec un peu de pratique, ça devrait donner de meilleurs résultats.

samedi 12 juillet 2008

Du vice et autre sujets graves

ou J'adore les gadgets!







Trouvé chez Tassily un chouette lien qui fait une mise en page aléatoire d'un petit texte. Vous pouvez en contrôler certains paramètres.Il suffit de taper n'importe quelle connerie pleine de clichés (pas certaine que de copier des formules mathématiques donnerait de bons résultats) et ça ressort sous la forme d'un poème surréaliste mignon tout plein.

Ici, j'ai tapé :

"Qui sait encore s'abandonner tout entier au vice coupable de l'inutilité et en savourer les fruits fades? Ce goût du vide dans la bouche, qui peut encore s'en délecter?"

Cliché, ado et narcissique à souhait, mais avec la mise en forme aléatoire, ça passe drôlement mieux :-))

remarquez, on peut toujours écrire autre chose que des conneries. J'ai tapé le premier texte du nouveau blog de Mlle V. et ça a donné quelque chose d'intéressant. Je lui ai envoyé le lien, je ne sais pas si elle aimera :-))

Encore une illustration



Je vais tenter de fignoler certaines éléments à l'encre, mais aussi le reprendre ce soir sur un papier plus texturé.

jeudi 10 juillet 2008

Souffle, moulin, sa fièvre



que nous nous envolions, sur les ailes de la libellule, pour rejoindre les abeilles.









F2 avait 40 de fièvre hier. On a tout de même fait une petite partie d'échec, et elle avait tous ses esprits:

(Moi) Pourquoi tu ne manges pas mon pion ?
(F2) Parce qu'après, tu mangeras ma tour.


Bon, à ce moment-là, la fièvre était tombée à 38,5 ;-)


J'ai beaucoup aimé peindre ce moulin, j'en referai d'autres.

Le format des deux essais "libellule" est assez petit - je dois encore le reprendre, les ruches sont trop informes et j'ai oublié (un "oubli" de paresseuse ;-) ) de faire des feuilles aux fleurs. Et puis, elles ont été réalisées sur un papier bas de gamme, très mince. J'aimerais en faire une meilleure version pour la chambre d'F2.

mardi 8 juillet 2008

Loosin it up - Iris



Trop paresseuse pour écrire quoique ce soit par cette chaleur - vous me pardonnerez ;-)

jeudi 3 juillet 2008

Jolies étamines

Guirlande d'amour, qui fleurit dans une ombre quasiment totale. Il a les pieds à l'ombre, mais devrait vite pousser vers le soleil. C'est une jeune bouture planté l'an dernier, mais elle est vraiment très prometteuse!








Neige d'avril - peu de fleurs cette années, c'est encore un bébé, mais je sens que je vais l'adorer.



Bouquet parfait, qui fleurit en grosses grappes qui ont vraiment la forme de bouquets de mariée. les fleurs ont été gâchées par la pluie, mais vous pouvez avoir une idée de la beauté de ces roses.














Celsiana avec ses fleurs énormes aux pétales de soie, sa vigueur et sa santé de fer. Le plus beau des Damas à mon avis.