mardi 4 mars 2008

Je devrais être en train de corriger...




... mais que c'est dur de s'y mettre! Les copies sont si faibles, si faibles à tous égards! Ça me fait peur de penser que ces quasi-analphabètes (eh oui! je maintiens ce que j'ai écrit) devront affronter demain, sur le marché du travail, des Chinois bien formés et très motivés.




(Je vais la refaire, celle-à, dès que j'aurai une minute)

6 commentaires:

Une femme libre a dit…

Mais non, ne refaites pas, j'aime bien ce côté plus évaporé, imprécis, pastel. On n'est plus dans les gros tournesols, on a changé de registre.

Ma fille de dix-sept ans, brillante et débrouillarde, fait partie de ces jeunes qui peinent à écrire correctement. Elle fait un cours de mise à niveau au cegep. Ça lui nuit partout cette faiblesse en français. Pourtant, elle nous a vu lire, on lui a raconté des histoires tous les soirs, on trouve ça important de bien écrire, c'est valorisé. Elle n'a pas de problèmes d'apprentissage reconnu, serait même d'intelligence supérieure. Je ne sais pas à quoi attribuer cette faiblesse en fraçais. Elle lit peu. C'est peut-être ça le problème.

Anonyme a dit…

Je crois que c'est une affaire de perception. La langue est malmenée. La langue c'est plus qu'une matière mais n'est pas perçue ainsi.

Je sens une déprime, la langue d'un peuple ou d'un individu reflète sa pensée, d'ailleurs la pensée n'existe pas sans mots. Ceux qui négligent leur langue, ils se négligent.

J'ai espoir qu'un renouveau survienne.

Mais encore une fois, laissez-moi vous dire que vos oeuvres sont inspirantes.

Accent Grave

Encre a dit…

Femme libre, c'est sûr qu'un enfant qui lit beaucoup aura moins de problèmes de syntaxe et sera moins traumatisé par l'écrit. Mais je crois que le problème est plus profond et je ne suis pas aussi optimiste qu'Accent grave qui espère un renouveau. Car le problème, que ce soit en français, en math, etc., et réforme ou pas, le problème de fond, ce n'est pas l'école à mon avis. Lorsque des élèves de 18 ans ne connaissent pas leurs tables d'addition et de soustraction, on ne peut en rendre l'école responsable : ils doivent les revoir chaque année depuis le début du primaire et ça ne leur entre tellement pas dans la tête qu'on m'a affirmé qu'à la Cité Collégiale (Ottawa), les profs de physique étaient OBLIGÉS (par la direction)de commencer les cours par une révision de ces tables parce que leurs élèves de 18 ans ne les connaissent pas. Le problème vient-il de la maison? En partie, mais pas totalement. Les parents sont les premiers éducateurs des enfants et à voir comment certains parents chiâlent parce que leurs enfants de 8-10 ans doivent faire plus de 10 minutes de devoirs et leçon chaque soir, il y a de quoi se poser des questions (valorise-t-on l'éducation? à-t-on des livres à la maison? autre chose que des Archie au des 7 jours?) Mais je crois que plus profondément, le problème est culturel. À l'heure du divertissement, comment l'école peut-elle rivaliser avec le nintendo? L'effort n'est plus valorisé, le savoir trop souvent envisagé dans une perspective strictement utilitaire (parfois même encouragée par certains profs). Bon je me tais avant de parler comme une vieille shnock (orthographe???) - oups, c'est déjà fait! ;) :P

Anonyme a dit…

Je pensais que tu avais monté ton aquarelle sur un napperon travaillé. C'est hyper beau!! Jusqu'à ce que je vois la photo comme faut et que je constate que l'aquarelle est juste déposée sur une table...

Ca fait un bel assemblage !

Encre a dit…

Ah! ah! ah! C'est vrai que ça fait beau! ;)

Solange a dit…

Les deux sont très jolies, mais je préfère la seconde, je la trouve plus lumineuse.
Je crois que le problème d'écriture vient de la façon dont on apprend à lire aux enfants. En première année ils ont une liste de mots à apprendre par coeur, c'est difficile de tout retenir. Avant on apprenait les voyelles et la relation des consonnes avec les voyelles. Ça s'imprimait plus facilement dans le cerveau de l'enfant.