jeudi 18 septembre 2008

Passée de l'autre côté du miroir

C'est-à-dire chez Wordpress.

C'est trop chouette là-bas, je n'ai pu m'empêcher de tout transférer.

Le Blog Plaisirs se trouve donc à l'adresse http://plaisirs.wordpress.com/

Les calligraphies et les aquarelles ont été redéménagées, ce matin, à une autre adresse Wordpress (petit cafouillage) http://lescarnetsbleus.wordpress.com/

Vous pouvez entrer sans frapper ;-)

mercredi 17 septembre 2008

Échec de la laïcité

Entendu F2 chanter, hier, cette chanson d'Henri Dès :

"Restez-y messieurs, dames, sur le Ramadam dam dam"

mardi 16 septembre 2008

Dédoublement de personnalité

Ça y est, c'est fait.

Ça faisait un bout de temps que j'en avais envie.

Envie d'avoir un espace consacré uniquement à la calligraphie et à l'aquarelle, un carnet ou un journal de bord où je peux noter dans les moindres détails tout ce que je fais, tout ce que j'ai envie de noter sans avoir envie de me censurer en me disant que le lecteur n'a peut-être pas tellement envie de lire mes autocritiques et qu'il s'en fout de savoir quel pinceau j'ai utlisé etc.

Idéalement, j'aimerais bien pouvoior faire tout cela sur papier, dans un vrai beau cahier. Mais c'est trop demander à une fille désorganisée, même si elle aime la calligraphie. Un espace de stockage, une interface facile à utiliser, ça aide à s'y retrouver ;-)

J'avais aussi bien envie aussi d'aller voir pourquoi tout le monde dit que Wordpress, c'est tellement mieux. C'est fait, et je confirme : dès le premier regard au tableau de bord, on comprend immédiatement pourquoi c'est mieux!

Les carnets bleus

Le titre est un peu cliché, je manque cruellement d'imagination aujourd'hui. J'ai déjà importé les billets des catégories "calligraphie" et "mon cahier d'aquarelle".


Il y aura bien sûr des doublons, je vais continuer à publier aquarelles et calligraphies ici, sans rajouter de commentaires, sans réflexions sur ce que je fais.

Sortir de la clandestinité









En créant ce blog, je n'ai pas senti le besoin de mettre une photo dans mon profil. Mais je n'ai pas été une bonne clandestine. Assumant mal un véritable anonymat, j'ai semé suffisamment d'indices pour être quand même assez facilement reconnue. La preuve en a d'ailleurs été faite : Mlle V m'a tout de suite identifiée.

Il y a peut-être un bon moment que j'aurais pu me dévoiler d'avantage mais en fille qui court tout le temps, je n'avais pas le temps de publier des photos de moi et surtout pas le goût de prendre le temps de le faire. J'en ai d'ailleurs peu puisque je suis le photographe de la famille.

Mais puisque ce la fait presqu'un an que je fréquente les blogs de certains d'entre vous, ça commençait à être un peu embarassant de ne pas me montrer le visage. Je viens donc d'aller me constituer une petite banque d'avatars que pourrai utiliser durant les trente années à venir. Des clichés pris dans le miroir d'une salle de bain mal éclairée, ce qui est bien pratique quand on n'a pas de temps à perdre avec le maquillage (dixit la fille pressée qui ne gruge pas sur ses heures de sommeil pour en prendre à se maquiller, mais c'est là un choix de vie bien personnel, il est vrai).

Inutile de prétendre que vous avez droit à toute la série, mais tant qu'à se montrer la binette après un an, autant le faire en grand.

Me voilà donc.

lundi 15 septembre 2008

Les univers surpeuplés

de son imagination m'étonnent toujours.

F2 peut me parler pendant des heures, toujours en débit vitesse grand V mais avec moult intonnations fascinantes, tout ce qui s'y passe. Et ce n'est pas parce qu'elle s'y réfugie fautes d'amitiés bien réelles. Hier encore, elle avait joué toute la journée avec un enfant de son âge. Cela ne l'a pas empêché, sur le chemin du retour d'un trajet de 40 minutes, de me reconter par le menu détail tout ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle était allée chez Jade et Rivière du Nord, tous les gens qu'elle y avait rencontrés, tout ce qu'ils avaient fait et cela n'était, croyez-moi, que prodige après prodige, merveille après merveille. Par moments, c'était trop, je décrochais; elle ne s'en apercevait pas, mais je n'écoutais plus.

-- ... mais sais-tu comment on a fait pour lui couper les mains?

Une de ces phrases qui me tire de ma rêverie et me ramène au récit

-- À qui avez-vous coupé les mains???

-- Ben voyons, je te l'expliquais! À la poupée en papier du bricolage qu'on faisait, Rivière du Nord et moi.

-- Ah oui!

Elle a continué son histoire jsuqu'à la maison.

Il y a des jours où j'ai envie de l'enregistrer pour ne pas que tout cela se perde, des jours où je regrette de ne jamais avoir acheté de caméscope et de n'avoir plus l'image mobile de mes enfants alors qu'ils étaient plus jeunes. Puis je me dis que la bande sonore ou le dvd ne nous restituent pas l'âme des souvenirs et des images gravées dans le coeur et la mémoire, si flous soient-ils.

La bibliothèque



Plus de réflexion avant de rendre le pinceau, moins de cafouillage lors de l'application.

L'idée s'est vite mise en place, tout de même. Dès que j'ai vu cette photo, je savais que je devais la prendre comme modèle et je savais que les cheveux devaient être rouge de cadmium pétant, que les contrastes devaient être violents.
Le résultat est bien tel que je le voulais et l'avais imaginé.

J'aimerais bien reprendre le motif avec une palette de couleurs rompues, la palette sienne brûlée et teal et gris-rouge, comme dans le payage "Dégel".

dimanche 14 septembre 2008

Jeune homme






;-)

Je suis contente du portrait comme tel :-) même si je vois que je dois travailler un peu plus l'oreille.

Transparence bousillée à gauche, j'ai trop zigonné pour trouver la bonne couleur.

J'aime l'ensemble.

samedi 13 septembre 2008

Première commande

Ce soir j'ai eu ma première commande. Mon portrait n.6, je n'ai pas vraiment voulu le faire.


(F1) -- Tu ne pourrais pas me faire un portrait de Nick, des Jonas Brother's?
(Mère qui essaie d'en réchapper) -- Ben tu sais, je ne suis pas encore tellement bonne pour la ressemblance...
(F1, fâchée-scandalisée-boudeuse) -- BEN VOYONS! Dans mes magazines, il y a PLEIIIIN de dessins que les fans envoyent!!! TOUT LE MONDE a l'air capable de faire ça - viens pas me dire que toi tu peux pas!!
(Mère qui n'a toujours pas envie de peindre un petit gars de 15 ans poussé sur la scène par la compagnie Dinsney) -- Ok, j'vais essayer parce que je t'aime.

C'est fait, elle le trouvera à son réveil.



Journal de bord: le papier BKF Rives, que j'adore pour certains paysages, ça ne va pas du tout pour les portraits. Ça absorbe beaucoup trop la peinture et les contrastes ne ressortent pas suffisamment, il faut redonner des couches et des couches.

PS. Oui, je sais, il ressemble un peu à Bob Dylan lorsqu'il jeune. Je finis par me dire que mon inconscient doit être pas mla actif quand je peins ;-)

Gourou connection




Je ne sais pas ce que j'ai fait au ciel pour ne peindre que des gourous!!! Celui là semble moins pervers mais plusperdu - complètement stone (lui, pas moi), ça se voit tout de suite dans ces yeux hallucinés...

Je sais : en plus il ressemble, lui aussi, à André Gide et là encore, c'est un pur hasard.

Et puis encore une fois, il fait un peu travelo : il semble avoir du rouge à lèvre, j'ai bien du mal à corriger ça.

Je suis peut-être due pour quelques sessions d'analyse :-S



Blague à part et pour le journal de bord, c'est du mixed media - aquarelle pour le visage, acrylique pour rescaper un fond raté. On aime ou on n'aime pas, pendant que je peignais ce fond, je pensait que je touchait le fond du baril en matière de catastrophe mais finalement, j'aime assez le résultat, intéressant à mon avis. Plus je le regarde, plus je l'aime. Ça a de l'impact, d'autant plus que le format de la peinture est nettement plus grand que ce que je fais normalement (12 x 15 pouces). Il est posé sur le chevalet et on le voit juste en entrant dans la pièce, ça fait une assez forte impression ;-)


J'ai utilisé un grain torchon. Très pratique pour les petits repentirs mais j'aime travailler avec des gros pinceaux (10 minimum) et avec ce type de papier ça ne va pas, il faut prendre un petit pinceau pour les détails. Du 4! Yark! Un pinceau de mémère! Alors je ne sais pas, je vais peut-être revenir au grain fin.

Les fonds : en principe, un fond, ça ne devrait pas être difficile... dans les faits, c'est autre chose, pour moi en tout cas. Peut-être devrais-je les placer dans des paysages imaginaires, je ne sais pas... À voir.

PS. Selon F2, j'aurais dû ajouter des "autocollants d'artiste" (???) et faire tout autour une frise "coeur-bonhomme-coeur-bonhomme-coeur..." J'sais pas...

vendredi 12 septembre 2008

Ultime transformation


au marron de pérylène :-P

J'ai gratté les brods de la chevelure, puis, joué le tout pour le tout. : pérylène marron, ce que j'ai de plus teintant ou peu s'en faut. Du coup, la chevelure s'en est trouvée allégée, mois opaque-compacte :-) Pour uniformiser, j'en ai mis dans le fond, puis je passé tout le transexuel ;-) au glacis maron de pérylène (pour une couleur aussi teintante, le glacis c'est simplement l'eau de rinçage devenue rouge).

Pour les couleurs je ne sais franchement pas ce que je préfère, la gamme violet et marron de pérylène ou la version terre de sienne et violet. Après être revenue tant de fois sur cette aquarelle, je n'ai vraiment plus assez de recul. Mais je suis contente du résultat final :-)

Ça a été une très stimulante expérience que de voir jusqu'où je pourrais pousser cette aquarelle :-))

Je confirme également : que j'aime

Portrait de femme



Ce soir, j'ai peint pour la première fois une carnation plus foncée.

Je vois sur la photo que je devrai retravailler les yeux qui manquent d'expression (des choses se sont perdues sous les lavis successifs), pour le reste, je manque de recul pour en juger, trop fatiguée. Mais je crois que ça va dans l'ensemble.

Je retravaillerai ça demain soir.




Lendemain matin :

J'ai foncé certaines valeurs, mais là il me faudra certainement atténuer la démarcation de la chevelure : elle semble porter un casque. J'ai voulu avoir une aquarelle plus contrastée, mais ça met l'enphase sur sa chevelure, et je ne sais pas si c'est une bonne chose. Il y aura probablement d'autres corrections ce soir ;-)

Re-ajout:
J'ai pas attendu (fille trop impatiente) et je l'ai ratée (techniquement - transparence perdue) - j'ai mis la dernière version en ligne. Mais je continue à être contente de l'effet d'ensemble :-)

jeudi 11 septembre 2008

Il y a des gens qui nous donnent des ailes


Christine Morency
fait partie de ces gens -là.



Reprendre le portrait.


Je revenais de la rencontre prof-parents dans la classe d'F1 et j'avais congé parental puisque les filles couchaient chez ma mère. J'aurais peu être dû corriger, me coucher tôt pour une fois etc, mais depuis le matin, je ne pensais plus qu'à reprendre les pinceaux ;-)

Le portrait, j'y pensais depuis un moment, mais il y avait cette peur qui me tenaillait d'avoir à peindre des cheveux. Quoi de mieux qu'un barbu pour l'exorcicer ?

Ça s'est fait tout seul. Et une fois fait, en me disant "ce n'était pas bien difficile, finalement", j'ai réalisé que J'EN AVAIS DÉJÀ FAIT, et d'une façon semblable. Je ne me souvenais plus que de mes deux chauves, j'avais complètement oublié cette tête de femme et ce garçon.

Bien sûr, ce sont des cheveux assez impressionnistes. Prochaine étape, arriver à travailler un peu plus une chevelure. Mais là, je m'y suis remise, malgré la peur ("si c'était par pur hasard que j'avais réussi les autres???").

J'en avais déjà fait la remarque, je crois, j'ai incroyablement de plaisir à peindre les carnations. Ça me fascine, je ne sais pas pourquoi. Ici ça passe un peu mal à l'écran, je ne joue pas assez bien avec Photoshop pour que l'image soit meilleure.

Mon bonhomme fait "gourou psychédélique", je sais :-)) Et avec cet éclairage, ça fait vraiment "l'esprit de Dieu descend sur lui" ;-) LOL J'ai envie de jaunes ces jours-ci, et j'ai pris le violet pour m'amuser avec les complémentaires.


Pas eu le temps de faire une esquisse convenable, le nez n'est pas bien défini, des p'tits trucs qui clochent morphologiquement parlant, côté gauche du visage surtout, mais je ne pense pas que je retoucherai. J'ai utilisé des couleurs opaques pour les ombres du visage (bleu de cobalt += violet de cobalt), pratique puisque ça lève bien si il y a une correction à faire avant séchage, mais maintenant, je risque de tout bousiller en retouchant trop. Je retoucherai peut-être la barbe, on verra si je me sens témérraire ce soir.

Globalement, je suis contente, surtout heureuse d'avoir retenté l'expérience, avec un désir très fort d'en peindre un autre... peu être ce soir?

mercredi 10 septembre 2008

Attendrissant de constater à quel point il s'en fout


que son hamster n'ait plus qu'un oeil. Il l'aime encore autant qu'avant ;-)

mardi 9 septembre 2008

Lorsque j'ai un chèque à envoyer

je suis généralement plus expéditive.

C'est loin d'être parfait : il était 23heures lorsque j'ai commencé, par le rabat - ok, ça va, puis le nom en gros - yeah! ça va encore même si sur la photo ça semble de travers, ce n'est qu'une fausse impression à cause de l'appareil qui n'était pas parfaitement horizontal), il ne me restait plus qu'à inscrire l'adresse et là j'ai crispé par crainte de rater au dernier moment. Pensez donc, pour ce distinataire, il fallait faiire quelque chose de bien. Rater par crainte de rater, gaffer par peur de gaffer, vous connaissez? La main est devenue rigide, le bras ne répondait plus. L'adresse est maladroite, le code postal ultra-moche. Merde!!
Bahh (1), ils feront avec, l'ensemble n'est pas si mal quand même ;-)




ben oui, sortie de l'anonymat ;-)


(1) C'est du faux détachement de blogueuse menteuse. En fait, ça me dérange vraiment LOL!

dimanche 7 septembre 2008

Du temps pour peindre


Du temps pour peindre hier : F2 couchait chez Mère-Grand avec sa cousine et F1, plus autonome, faisait ses petites affaires dans sa chambre (entendez : tapissait ses murs d'affiches). J'ai fermé bouquins de philo, les logiciels de graphisme et j'ai pris les pinceaux avec une mauvaise conscience très proche de l'angoisse - sans raison d'être, une mauvaise conscience tout à fait névrotique de fille qui travaille trop depuis trop longtemps.

J'ai beaucoup aimé peindre ce paysage de dégel, après une conquième version du phare dans laquelle celui est peut-être plus réussi mais les bâtiments manquent d'intérêt. Je suis enfin lasse de ce tableau et remise ça sur la tablette pour l'instant. N'empêche, j'ai vraiment le sentiment de découvrir et d'apprendre beaucoup sur la couleur en reprenant ainsi inlassablement le même motif.


vendredi 5 septembre 2008

L'obsession, c'est une névrose grave?



Obsédée par ce demi-échec (cette demi-réussite) - que je voudrais transformer en réussite totale.

En haut, c'est la première version de mon tableau, chouette mais coïncée sur une petite feuille (ce devait être une simple esquisse).

Voici la version deux où j'ai décidé de renverser le point de vue, de mettre la maison à l'arrière, le phare à l'avant et avec lui, la mer. Je peux donc dire que c'est devenu ma première "marine" :-) Mais le phare est moche.





Réessai sur un papier plus texturé (Fabrinao artistico grain fin) - encore des problèmes avec le phare, mais j'aime bien le traitement de la mer.



Quatrième version, retour un BKF Rives grain fin - le phare est de plus en plus moche, il est peut-être temps que je laisse ça de côté pour un temps. Ma belle-soeur voulait le tableau après avoir vu l'esquisse (tableau 1), je voudrais le réussir à mon goût, mais je piétine. Cela a été fait durant le dernier mois. Pas le temps de m'y remettre pour l'instant, mais ça me démange.


jeudi 4 septembre 2008

Hamtarotausore prise 3

Encore une histoire d'horreur avec le hamster. Comme si on n'avait pas eu notre lot de problèmes avec un accouchement, une portée de morveux et trois décès durant l'année. F1 vient de me montrer l'animal : il semble avoir un oeil qui pend hors de son oribite. F1 et moi sommes incapable de regarder ça plus d'un dixième de seconde sans être au bord de l'évanouissement. L'Encrier devrait être de retour dans un heure, j'espère qu'il aura le coeur bien accroché pour faire un examen plus détaillé de la pauvre bête (qui semble se porter très bien). Espérons que ça ne soit qu'une saleté - F1 est déjà stressée à l'idée de ne plus être capable de s'en occuper.

Noir et blanc

Pas eu le temps de faire grand chose avec ma plume, ces temps-ci. J'étais trop prise par ce projet d'étiquettes, à plancher sur Photoshop et Illustrator. Ordi à la maison, au boulot, matin et soir, beurk, j'en fais une indigestion! J'ai tellement hâte de le remiser un peu pour reprendre papier et instruments d'écriture...

Tout ce que j'ai pu faire, c'est une enveloppe que je publie ici après avoir masqué en vert la ville et le code postal afin de ne trop en divulguer à tout vent. Comme je n'avais pas de timbre et qu'il me fallait prendre la photo avant d'aller à la poste, j'ai pris un vieux timbre dans une collection qu'on a à la maison et l'ai posé là pour les besoins de la cause ;-)

C'était mon premier essai sur papier noir et j'ai bien aimé l'expérience même si mon encre était un peu épaisse (pour obtenir un bonne couvrture) et pas tellement agréable à utiliser .



J'ai également ENFIN pris le temps de monter sur en cartes ces calligraphies. Ça donne ça :

mercredi 3 septembre 2008

La rentrée – deuxième partie



Je ne sais plus où donner de la tête ces temps-ci. Rentrée à temps partiel pour moi (demie tâche), mais je dois monter un cours que je n'ai jamais donné. Et puis je suis en train de travailler à la conception d'étiquettes (10 en tout) pour des produits de confiserie fine et cela m'occupe beaucoup. Je suis assez contente de ce que j'ai fait, dès que j'aurai le OK de la maison (c'est-à-dire lorsque les biscuits seront sur les tablettes des points de vente), je pourrai présenter des photos de ce que j'ai fait.

Tous mes courriels sont en retard, je n'ai pas le temps pour l'instant d'aller lire les blogs que j'aime, mais je crois que d'ici dix jours, les choses devraient se tasser.

Léo vous remercie pour les vœux de joyeux anniversaire. Je n'ose pas publier des photos de la fête sans l'accord des parents (dont je n'ai pas forcément envie qu'ils viennent lire ce blog), je ne publie donc que celle-ci ;-)

Quelques images d'F1 aussi, qui a fait couper sa formidable tignasse. Je regrette en silence la magnifique chevelure de ma fille, mais elle semble apprécier le changement – même si, dit-elle, c'était mieux avant.




Elle devait retourner à notre école de quartier cette année, celle-là où elle a été harcelée durant 4 mois pas l'année dernière, mais celle d'avant. Elle avait le trac d'y retourner.

Jour 1, nous arrivons dans la cour d'école à 7h40. Elle y est accueillie à grands cris par une dizaine de fille, parmi lesquelles quelques ex-tortionnaires qui lui sautent au coup en hurlant leur joie de la retrouver. Je la vois se détendre, sourire – le stresse qui la tenaillait tombe. Pendant vingt minutes, je la retrouve telle qu'elle était, telle qu'elle évoluait parmi les autres avant que cette histoire d'harcèlement ne commence et que cette fille sociable et enjouée ne se replie sur elle-même. Le soir, elle revient à la maison rassurée et le téléphone ne dérougit pas de la soirée.

Jour 2, elle revient le midi en me racontant que son sac d'école Hannah Montana, dont elle était si fière (elle s'était imposé de le garder rangé sans l'utiliser pendant un mois afin qu'il soit beau et neuf pour la rentrée), avait été vandalisé durant la matinée : quelqu'un a tailladé tout le visage de la pauvre Hannah et le sac, s'il est encore fonctionnel, n'a plus grand charme aux yeux de sa propriétaire.

Qu'est-ce qui leur passe par la tête, dites-moi??? Je cherche, je me creuse les méninges… F1 n'est pas du genre prétentieuse. Le sac a fait envie c'este sûr, elle m'a dit que tout le monde n'en avait que pour ce sac. Mais la F1 n'est pas du genre hautaine, snob, prétentieuse, « regardez-moi », pas du genre auquel on pourrait des fois, malgré soi, souhaiter qu'il lui arrive des désagréments.

Allez comprendre!

Tout de même, elle a bien réagit, en fille forte :-)

samedi 23 août 2008

Quatre ans aujourd'hui










Cela fait 4 ans aujourd'hui qu'F2 est avec nous. Bonne fête mon amour!


(avec sa soeur)

vendredi 22 août 2008

Le goût de la disséquer

F2, faisant parler la pouliche Gommette : « On s'en va à l'école! »

Moi, faisant parler Marie-Saucisse : « À l'école??? Pourquoi ??? »

Gommette : « On va apprendre toutes sortes de choses! »

Marie-Saucisse : «Comme quoi? »

Gommette : « Ce qu'il y a dans le cerveau des chats! »

mardi 12 août 2008

Des avantages d'une existence plus brouillonne

En feuilletant l'exemplaire de la revue Coup de pouce que m'a mère m'a refilé dans l'espoir que j'y trouve quelques trucs pour être plus organisée pour la rentrée, je tombe sur cet article qui me laisse perplexe. Des maquilleuses expertes en gestion de temps de maquillage y réorganisent la routine matinale douche-maquillage-coiffure de trois femmes. Ainsi, Catherine, 22 ans, qui avait une routine matinale de soixante minutes (vous avez bien lu!), voit sa routine « réoganisée » par des spécialistes en gestion de temps et réduite à un gros 35 minutes (vous de rêvez pas!), l'infirmière Diane, 53 ans, qui avait une routine de 65 minutes (vous de rêvez pas!) est désormais l'heureuse détentrice d'une routine de 40 minutes (vous de rêvez pas!), alors que Jasmine, 44 ans, voit sa routine passer de 50 à 35 minutes (vous de rêvez pas, bis, bis!)

Quand je lis ça, je me dis que, franchement, la désorganisation a du bon! J'ai beau gonfler les chiffres, lorsque j'examine pas propre routine, cela donne : 3 à 4 minutes pour la douche, 1 minute tout au plus pour la coiffure (je laisse sécher en gonflant avec les doigts tout en faisant autre chose, je n'ai donc, à la fin, qu'à peigner et donner, certains jours, 2 ou 3 pshhh de gel en aérosol), 20 à 30 secondes pour la crème de jour, 30 secondes pour le fond de teint, 20 secondes pour le mascara, 20 secondes pour le fard à joues, 10 secondes pour un pshhh de parfum, 15 secondes pour l' antisudorifique, 2 minutes pour le brossage de dents, qui n'est même pas présent dans la description détaillée des trois routines, pas plus que le parfum et l'antisudorifique d'ailleurs. Mon score : 9 minutes sans me presser! (les jours de grandes sorties, on peut ajouter 30 secondes pour le rouge à lèvres)

C'est vrai que je ne suis pas une adepte du poupounage extrême. Et je savoure la chance que j'ai : chaque matin, je dispose de 35 à 65 minutes de temps libre pour faire des choses tellement plus palpitantes dans une vie qui passe si vite. Je prends le premier exemple qui me passe par la tête : ce matin, si j'avais passé 65 minutes à me dessiner au crayon un contour des lèvres que personne n'aurait remarqué parce que personne ne remarque jamais ça, à me dessiner les sourcils au crayon, à appliquer l'une par dessus l'autre quatre crèmes toutes plus inutiles les unes que les autres, ben je n'aurais jamais su qu'aujourd'hui, Jade, Croc et Rivière des Nords, les trois amies imaginaires d'F2, avaient « gravi une montagne escarpée pour aller faire un pique-nique au sommet », et qu'une mouffette avait « fait pipi sur elles »; je n'aurais pas appris non plus l'existence des feux de nuages et des feux d'arc-en-ciel, bien différents des feux d'artifice m'assure F2 qui a eu la chance d'en admirer chez Rivière des Nords.




Si loin de la simplicité volontaire…

La femme désorganisée fait son ménage de printemps à la mi-août. 12 gros sacs de vêtements et de jouets à donner, et ce n'est pas fini. La honte me monte aux joues. Comment peut-on accumuler autant alors que d'autres n'ont rien? Comment peut-on consommer autant alors qu'on se dit préoccupée par les effets de la surconsommation? La maison est pleine d'objets inutiles…

PS. Et que dire des vingt grosses bibliothèques qui ne suffisent même pas à contenir tous les livres qu'il y a dans cette maison? Mais pour ça, la ménagère résignée n'essaie même plus de proposer un tri – chacun de ces milliers de livres est, paraît-il, suprêmement précieux et je commets un sacrilège chaque fois que je suggère qu'on n'a pas besoin de posséder matériellement tous les bons livres.


dimanche 10 août 2008

La rentrée, première partie


Même enfant, j'ai toujours aimé la rentrée. Parce que pour les élèves comme pour les profs, le jour du nouvel an, le grand jour du renouveau qui permet au monde de renaître et de recommencer à neuf, ce jour -là advient fin août ou début septembre, c'est selon. La véritable année, pour nous, c'est l'année scolaire. L'autre, celle qui commence le premier janvier, n'est qu'une année officielle qu'on retrouve dans les calendriers et les agendas de la foule étrangère qui ne travaille, n'aime, n'espère ni ne sue à l'école, sans plus.


Les semaines qui précèdent le grand jour sont pleines d'une belle fébrilité. Les enfants ont hâte d'aller magasiner pour acheter vêtements et fournitures scolaires. Je mesure le fossé qui sépare les générations en prenant le pouls de l'intérêt immodéré de ma fille pour les fringues qui contraste fort avec la tempérance exemplaire dont elle sait faire montre lorsqu'elle envisage l'achat des cahiers (sauf s'ils sont à l'effigie d'Hanna Montana ou des Jonas Brothers), stylos, trousses à crayons. À son âge, je me foutais presque des vêtements qu'on m'achetait pour la circonstance. Mais quel émoi s'emparait de la fétichiste que j'étais déjà lorsqu'il me fallait acheter un stylo ou que mes parents m'en offraient un des leurs (que j'ai aimé ce Parker 51 qui avait appartenu à mon père), qu'il me fallait choisir de beaux cahiers neufs, quadrillés de préférence, deux (et non pas vingt) crayons à papier, un (et non pas sept) classeurs à anneaux, une (et non pas quatre) gommes à effacer. En ces temps antiques et mémorables, la papeterie Clairefontaine était difficile à trouver au pays, mais mon libraire de père avait accepté d'en tenir un peu en stock pour nous faire plaisir à mes sœurs et à moi. Et puis, il y avait le cartable neuf qu'on portait en bandoulière ou sur le dos, bien plus beaux mais moins ergonomique que les actuels sacs à dos en nylon, les livres neufs qui sentaient bon, la nouvelle salle de classe, le nouveau maître ou la maîtresse, le nouveau pupitre (à côté de qui serai-je assise cette année), l'enthousiasme nouveau.


C'était une autre époque, je vous le concède, mais l'excitation est toujours au rendez-vous, aussi bien pour F1 que pour moi. Nous sommes allées acheter baskets, sac (Hanna Montana) et vêtements (Hanna Montana et Jonas Brothers) mais il nous faut attendre de savoir quelle école elle fréquentera avant d'aller chercher les livres et les effets scolaires. J'ai tout de même commandé et reçu cette trousse à crayons en cuir noir. Une trousse comme il y en avait à l'époque, une trousse durera des années et qui préservera la mine des crayons de couleurs en empêchant qu'ils ne s'entrechoquent continuellement. Elle est plus belle que sur les photos, et la finition est impeccable. Après y avoir bien réfléchi, je crois que je ne la lui offrirai pas pour la rentrée : à l'école, elle risque trop de se la faire voler. La trousse restera donc cachée jusqu'à Noël et elle servira à entreposer les crayons à la maison. C'est un beau cadeau, je me ferai plaisir en l'offrant et je crois qu'il sera apprécié.


De mon côté, je suis en train de produire un plan pour un cours que je donne pour la première fois. J'ai demandé une charge de cours réduite de moitié, je ne devrais avoir que deux groupes. Seulement, il se pourrait qu'à la dernière minute on m'oblige, pour des raisons qui relèvent de la convention collective, à prendre une tâche pleine. Si c'est le cas, je passerai mon tour, je ne veux plus de tâche pleine, je l'ai dit et je m'y tiendrai. Je veux prendre le temps de voir grandir mes enfants, et puis j'ai d'autres projets que j'aimerais mener à terme. N'empêche, en construisant ce cours, la frénésie de la rentrée s'empare de moi. Et puis j'enseignerai dans un campus situé à quatre ou cinq minutes de chez moi, c'est formidable. La fétichiste en moi envie Hortensia qui vient de s'offrir un beau bureau et un fauteuil de travail confortable. Mais je me raisonne en me disant qu'un bureau ne sert à rien d'autre qu'à remiser ma paperasse et que, désorganisation oblige, je travaillerais toujours, de toutes façons, et même avec le plus beau bureau et le plus confortable des fauteuils, sur le plancher du salon, de ma chambre ou, au mieux, à plat ventre sur mon lit.



Les villes invisibles

d'Italo Calvino


On s'y vautre littéralement. Chaque page lue, lentement parce que ça se savoure, ne donne pas tant envie de passer à la suivante que d'être relue, et relue, et relue à l'infini. Chaque signe y fonctionne comme un miroir qui reflète mille signifiants qu'on voudrait tous, à la manière de Marco Polo, visiter pour que l'esprit s'y perde en allant toujours plus loin, là où le voyageur étonné ne découvre jamais que ce qu'aurait pu être le passé dont il s'est un jour détourné, un passé qui fascine et le tire de l'avant, le jette sur la route à la recherche de ce qu'il aurait pu être.

Pour peu qu'on y songe un instant, ce périple n'est-il pas celui de tout lecteur, voyageur porté par la puissance des signes dans des mondes possibles, comme Kublai Khan ne sachant plus qui, de Marco ou de lui, explore l'Empire.

Je ne suis qu'au premier tiers du bouquin, cédant presque toujours à cette irrésistible envie de revenir en arrière, de reprendre au début, de relire et relire et relire chaque page. Je n'en sortirai peut-être pas vivante ;-)






En extrait, le début du livre - ce sont en fait les quatres premiers chapitres:

« Il n’est pas dit que Kublai Khan croit à tout ce que Marco Polo lui raconte, quand il lui décrit les villes qu’il a visitées dans le cours de ses ambassades ; mais en tout cas, l’empereur des Tartares continue d’Écouter le jeune Vénitien avec plus de curiosité et d’attention qu’aucun de ses autres envoyés ou explorateurs. Il y a un moment dans la vie des empereurs , qui succède à l’orgueil d’Avoir conquis des territoires d’une étendue sans borne, à la mélancolie et au soulagement de savoir que bientôt il nous faudra renoncer à les connaître et à les comprendre ; une sensation dirait-on de vide, qui nous prend un soir avec l’odeur des éléphants après la pluie, et de la cendre de santal quand elle se refroidit dans les brasier éteints; un vertige qui fait trembler fleuves et montagnes historiés sur la croupe fauve des planisphères, laisse s’enrouler l’une sur l’autre les dépêches qui nous annoncent l’écroulement des dernières armées ennemies de déroute en déroute, écaille la cire des cachets de rois dont on n’a jamais entendu le nom et qui implorent la protection de nos armées victorieuses en échange de tributs annuels en métaux précieux, peaux tannées et carapaces de tortues : c’est le moment de désespoir où l’on découvre que cet empire qui nous avait paru la somme de toutes les merveilles n’est en réalité qu’un débâcle sans fin ni forme, que sa corruption est trop évidemment gangréneuse pour que notre sceptre puisse y apporter remède, que la victoire sur les souverains adverses nous a rendus les héritiers de leur lent écroulement. C’est dans les seuls comptes rendus de Marco Polo que Kublai Khan pouvait discerner, à travers murailles et tours promises à tomber en ruine, le filigrane d’un dessin suffisamment fin pour échapper à la morsure des termites.

Les villes et la mémoire. 1.

En partant de là et en allant trois jours vers le levant, l’homme se trouve à Diomira, une ville avec soixante coupoles d’argent, des statues en bronze de tous les dieux, des rues pavées d’étain, un théâtre en cristal, un coq en or qui chante chaque matin sur une tour. Toutes ces beautés, le voyageur les connaît pour les avoir vues aussi dans d’autres villes. Mais le propre ce celle-ci est que si on y arrive un soir de septembre, quand les jours raccourcissent et que les lampes multicolores toutes ensemble aux portes des friteries, et que d’une terrasse une voix de femme crie : hou!, on en vient à envier ceux qui à l’heure présente pensent qu’ils ont déjà vécu une soirée pareille et qu’ils ont été cette fois-là heureux.


Les villes et la mémoire. 2.

Il vient à l’homme qui chevauche longtemps au travers des terrains sauvages, le désir d’une ville. Pour finir, il arrive à Isidora, une ville où les palais ont des escaliers en colimaçon incrustés de coquillages marins, où on fabrique lunettes et violons dans les règles de l’art, où lorsque l’étranger hésite entre deux femmes, il en rencontre toujours une troisième, où les combats de coq dégénèrent en rixes sanglantes mettant aux prises les parieurs. C’est à tout cela qu’il pensait quand il avait le désir d’une ville. Isidora est donc la ville de ses rêves : à une différence près : dans son rêve, la ville le comprenait lui-même, jeune; il parvient à Isadora à un âge avancé. Il y a sur la place le petit mur des vieux qui regardent passer la jeunesse; lui-même y est assis, parmi les autres. Les désirs sont déjà des souvenirs.

Les villes et le désir. 1.

On peut parler de deux façons de la ville de Dorothée : dire que quatre tours d’aluminium d’élèvent de ses murs flanquant sept portes à pont-levis à ressort qui enjambent le fossé dont l’eau aliment quatre canaux de couleur verte qui traversent la ville et la divisent en neuf quartiers , chacun de trois cents maisons et sept cents cheminées ; et, tenant compte de ce que les filles à marier d’un quartier épousent des jeunes gens de l’autre quartier et que leurs familles échangent entre elles les marchandises que chacune possède à l’exclusion de toute autre : bergamotes, œufs d’esturgeon, astrolabes, améthystes, faire sur la base de ces données les calculs nécessaires pour savoir tout ce qu’on voudra de la ville touchant le passé, le présent, l’avenir ; ou alors dire comme le chamelier qui me conduisit là-bas : « J’y arrivai dans la première jeunesse, un matin, beaucoup de monde se dirigeait vivement dans les rues vers le marché, les femmes avaient de belles dents et vous regardaient droit dans les yeux, trois soldats sur une estrade jouaient de la clarinette, tout autour partout tournaient les roues et flottaient au vent les affiches peintes. Jusqu’alors je n’avais connu que le désert et les pistes des caravanes. Ce matin-là, à Dorothée, j’ai compris qu’il n’y avait rien de la vie qui ne m’attendît. Dans la suite des années, mes yeux sont retournés contempler les beautés désertiques et les pistes de caravanes ; mais maintenant je sais qu’il ne s’agit là que de l’une des si nombreuses voies qui s’ouvraient ce matin-là devant moi, à Dorothée. »
(Italo Calvino, Les villes invisibles)

jeudi 24 juillet 2008

mardi 22 juillet 2008

Ben non...

... j'suis pas encore tannée ;)

lundi 21 juillet 2008

Muss es sein



Et parce que cette chanson-là appelle toujours pour moi cette autre, moins connue, qu'on ne trouve malheureusement nulle part sur le web et qu'on n'entend pas souvent, je l'ai encodée et uploadée sur Dailymotion, avec la mauvaise conscience de bafouer les droits d'auteurs. Je la laisse une semaine, puis je l'effacerai d'ici et de Dailymotion. Désolée pour la vidéo moche, sans originalité, et pas du tout dans le rythme. Si j'avais pu m'en passer, de cette vidéo, je l'aurais fait croyez-moi! Mais je ne sais pas comment mettre de la musique en ligne autrement.La chanson étant très longue, j'ai fait du remplissage, rien de plus. De toutes façons, cette chanson-là, on ferme les yeux quand on l'écoute ;-)

samedi 19 juillet 2008

La désorganisation


Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été désorganisée.

Passionnée de littérature, je suis pourtant allée faire un bac en théologie1 mais je ne m'intéressais déjà plus qu'à la philosophie. Pendant que je faisais ma maîtrise de philo, c'est la littérature qui me prenait tout mon temps et lorsque j'ai entrepris la maîtrise de littérature, je me suis surtout intéressée au traitement de questions philosophiques.

Toujours à côté de la plaque, incapable (mais en ai-je seulement la volonté?) de me discipliner un peu.

Je n'ai pas d'agenda, j'ai beau essayer d'en tenir un mais je ne parviens jamais à le faire plus de trois jours consécutifs. Je ne porte jamais de montre puisque je les perds toutes et que de toutes façons, ça m'agace tellement que je n'ai aucune envie d'en porter. Tous mes repas sont improvisés à la dernière minute et j'ai beau essayer de faire des listes d'épicerie réfléchies, je dois retourner acheter des choses oubliées presque chaque jour que Dieu fait. Là, les vacances arrivent, et je n'ai presque rien planifié. Mes achats de Noël, je les fais bien sûr le 24 décembre et lorsqu'il me faut me rendre à une réception, je suis toujours catastrophée de réaliser à la dernière minute que je n'ai pas, dans ma garde robe, les vêtements qu'il me faut mais que j'étais pourtant certaine d'avoir.

Connaissez-vous ça, vous, une mère qui n'arrive pas à se rappeler de la date de naissance de son deuxième enfant??? Ne me parlez pas de blocage psychologique, je suis folle de cette enfant, mais chaque fois qu'on me demande sa date de naissance et que j'hésite entre le 21, le 22 et le 23 du mois x, j'ai l'air de la sacrée perdue que je suis!

Connaissez-vous-ça, une femme qui, non seulement oublie à tout coup l'anniversaire de mariage, mais qui en plus, n'est même pas foutue de se rappeler la date de cet anniversaire! Et ne me parlez pas d'oubli volontaire, de blocage, etc. Ma relation avec l'Encrier dure depuis dix-huit ans et c'est bien la seule chose qui ait tenu jusqu'ici dans ma vie.

À côté de la plaque, bordélique et désorganisée. Je le dis en toute modestie : je pense que dans mon genre, je suis un phénomène.

La désorganisation a bien sûr un coût économique (ce n'est pas toujours beau-beau, les finances d'une désorganisée…), psychologique (crises de panique de la désorganisée qui n'a encore une fois rien prévu ni préparé alors que les invités arrivent dans quinze minute) et affectif (tant d'amis perdus de vue, oubliés, parce que je ne les rappelais pas, ayant l'esprit et le corps ailleurs…). Mais la plupart du temps, je vis assez bien avec, me disant que le peu de temps que j'ai, je ne veux pas le consacrer à des choses aussi rasoir que l'organisation. Mon entourage soupire, mais a bien dû s'y faire. Certains2 trouvent que cela a du charme :

― « Maaaadame, on vous trouve tellement drôle, perdue dans votre monde. Mais surtout, ne changez pas, c'est comme ça qu'on vous aime, on vous trouve tellement cute! » (propos d'élèves)

Et lorsque l'Encrier, enfilant du short étrangement étroit, se rend compte que c'est en fait une culotte d'F1 que la ménagère dysfonctionnelle a rangée dans son armoire, cela donne toujours lieu à de franches rigolades.

Comment ce blog a-t-il pu survivre aussi longtemps, et comment puis-je être fidèle presque chaque jour au rendez-vous, ces temps-ci deux fois plutôt qu'une, cela reste pour moi une énigme3. J'ai souvent tenté de tenir un journal, question d'agripper un fil d'Ariane et le suivre, quelle qu'en soit la direction, mais je n'ai jamais pu tenir bon plus de trois jours.

Je me suis habituée à moi-même et la plupart du temps, je coexiste assez bien avec mes défauts. Mais de temps en temps, la rage organisatrice me prend violemment, surgie d'on ne sait où. J'ai beau me moquer des amateurs de graphiques et d'algorithmes, je me pends alors à les envier. Et c'est alors la folie du rangement de tiroirs et de garde-robes qui s'empare de moi. J'emprunte les Coup de pouce de ma mère, je lis avec admiration et envie les menus et les comptes-rendus ménagers de Sahée et je me rêve semblable. Je suis dans tous mes états, comme si un esprit étranger s'était emparé de moi.

« Dieu du rangement, sors de ce corps! »

Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, je rêve d'agendas, de schémas, d'algorithmes, de budgets, de listes d'épicerie, de planification détaillée, de fichiers Excel.

Et j'ai ce dilemme qui me taraude : je ne veux pas multiplier les blogs, je me connais trop pour savoir que je ne parviendrai jamais à en tenir plus d'un, mais l'aspect hétéroclite de celui-ci où se côtoient calligraphies, récits de mes déboires personnels, ma vie de famille et des morceaux de mon jardin m'agace de plus en plus. Vous me direz qu'il y a pire comme problèmes dans l'existence et j'en conviendrai, mais me voilà tout de même tourmentée.

Heureusement, je sais que la manie est passagère et que tout devrait rentrer dans l'ordre je redeviendrai moi-même sous peu.

(1) J'en suis aux aveux, mais pas de questions là-dessus s.v.p.

(2) Ceux-là ne vivent généralement pas avec moi 24h sur 24.

(3) Enfin, presque ;-)

Six ways to say it - exercice de style

"La racine est une fleur qui dédaigne la gloire." Khalil Gibran










vendredi 18 juillet 2008

La rose de France

Quelques rosiers galliques



Une rareté : un gallique blanc. Cette jeune beauté a pour nom l'Ingénue





Gallique inconnu, peut-être Louis Van Till


Esther :




Nestor dont les fleurs virent au parme à la défloraison :



Tuscany Superb


Cardinal de Richelieu :

Esther :

Belle Isis - quel gâchis qu'elle telle beauté soit plantée dans un racoin! Dès qu'elle drageonnera (mais elle prend bien son temps), je planterai un drageon bien en évidence, à l'avant de la maison ou près des aires de repos à l'arrière.




La Duchesse de Montebello


Bossuet, qui fleurit pour la première fois et que je n'aime pas du tout, avec ses grosses fleurs d'une couleur dont je ne sais pas trop si je dois la qualifier de vulgaire ou de morbide.



La plus belle des ponctuées, qui fleurit pour la première fois chez moi. Je ne m'attendais pas à une telle beauté. Elle est malheureusement planté beaucoup trop près de l'énorme Cuisse de nymphe :


L'indémodable Charles de Mills


Duchesse de Buccleugh, un gros gallique qui a tendance à s'avachir sou le poids de ses énormes fleurs :





Belle de Crécy :






Ces photos ont été prises il y a quelques semaines. Tout cela est déjà passé. Nous disons ici que les roses sont le plaisir de juin.